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Avant de lancer son activité pour devenir coiffeuse à domicile, l’entrepreneur doit se pencher sur certaines questions. Comment se professionnaliser pour le métier ? Quelles sont les procédures pour déclarer son activité ? Quel est le cadre réglementaire auquel il faut se conformer en tant que coiffeur ou coiffeuse à domicile ? Les détails à ce sujet.
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comparerQuels sont les prérequis pour devenir coiffeuse à domicile ?
Étant une activité réglementée, la coiffure demande des compétences particulières. Des formations, des expériences et des qualités professionnelles sont donc requises afin de garantir l’hygiène, les soins appropriés et la satisfaction de ses clients.
La formation et l’expérience professionnelle
Détenir l’un des diplômes ou des qualifications ci-après constitue la première obligation pour travailler en tant que coiffeuse à domicile :
- Un CAP coiffure,
- Un brevet professionnel,
- Un brevet de maîtrise coiffeur,
- Un BTS Métiers de la coiffure.
Ces titres doivent être inscrits au Répertoire national des certifications professionnelles ou RNCP.
À défaut, justifier d’une expérience professionnelle de 3 ans sur le territoire de l’Union Européenne permet également de pratiquer l’activité de coiffure à domicile.
Le stage de la chambre des métiers
Il s’agit d’un stage de préparation à l’installation ou SPI, d’une durée de 3 à 4 jours. Bien que facultative depuis le 24 mai 2019, cette formation est utile pour acquérir les bases en gestion d’entreprise. Des notions sur les études de marché, la fiscalité et la couverture sociale sont en effet indispensables à une coiffeuse à domicile.
Les qualités
Outre la maîtrise des techniques de coiffure, le professionnel doit faire preuve d’un excellent relationnel envers ses clients. Ceci se traduit par une bonne présentation, un sens de l’écoute et une grande réactivité. En outre, le coiffeur à domicile peut être amené à travailler à des horaires décalés, ce qui demande une certaine flexibilité. Cela implique une organisation rigoureuse de son emploi du temps. Il doit aussi avoir une bonne condition physique pour pouvoir assurer ses prestations imposant des stations debout prolongées.
Devenir coiffeuse à domicile : quel statut juridique choisir ?
L’activité de coiffure à domicile doit être déclarée auprès de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat. Cette démarche intègre le choix d’un régime juridique qui doit correspondre à vos besoins et aux particularités de votre entreprise en cours de création.
Le régime auto-entrepreneur pour s’installer en coiffure à domicile
Indiqué pour ses formalités moins coûteuses et plus souples, le statut d’auto-entrepreneur s’avère le plus approprié pour devenir coiffeuse à domicile. Pour exercer en tant que travailleur indépendant, ce régime présente les avantages ci-après :
- Une franchise de TVA si le chiffre d’affaires est inférieur ou égal à 36 500 euros par an,
- Une comptabilité simplifiée : seule la tenue d’un livre des recettes est exigée,
- Un régime fiscal et social avantageux.
La création d’une microentreprise n’est cependant applicable que si le chiffre d’affaires n’excède 72 600 euros. D’autres formes juridiques sont également envisageables pour se lancer dans la coiffure à domicile.
Créer une société ou une entreprise pour devenir coiffeuse à domicile
Une société présente comme principal avantage la distinction des patrimoines personnels et professionnels. De plus, aucun plafond n’est fixé quant au capital. Parmi elles, la SASU ou société par action simplifiée unipersonnelle constitue un statut adapté pour les coiffeurs qui projettent de collaborer avec de nouveaux associés. Le régime se convertira alors en SAS ou société par action simplifiée. Par ailleurs, ces types de sociétés bénéficient d’un fonctionnement flexible.
L’entrepreneur peut aussi choisir le statut d’EURL ou entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée. Il est de ce fait responsable à la hauteur de son apport en cas d’éventuelle créance à recouvrer. L’entreprise individuelle à responsabilité limitée, quant à elle, permet au dirigeant de choisir son régime fiscal (impôt sur le revenu ou impôt sur la société), ce qui n’est pas le cas en microentreprise.
Il faut toutefois noter que les formalités liées à la création d’une SASU, d’une EURL ou d’une EIRL sont plus complexes. Les démarches peuvent nécessiter l’accompagnement d’un professionnel comme un expert-comptable ou un spécialiste en droit des affaires.
Coiffure à domicile : quelle est la réglementation à respecter ?
Des normes concernant l’utilisation des produits, la communication des prix et la facturation des clients sont imposées dans le cadre du métier de coiffeur. Par ailleurs, lorsque ses prestations s’effectuent seulement à domicile, ce dernier doit disposer d’une carte artisan ambulant.
L’obtention d’une carte artisan ambulant
À la différence du travail au salon, la coiffure à domicile implique des déplacements à l’adresse indiquée par le client. Ce professionnel doit ainsi détenir une carte d’artisan ambulant, sauf s’il exerce uniquement sur le territoire de sa commune. Il est à préciser que la zone géographique correspond à celle de son domicile ou de son établissement principal.
Pour obtenir cette pièce, il faut s’adresser à la Chambre des Métiers et de l’Artisanat. Elle est remise dans un délai d’un mois à compter de la date de demande et est renouvelable tous les 4 ans. Un certificat provisoire est fourni pour une utilisation temporaire afin de commencer rapidement l’activité.
Les produits utilisés
Le Décret n° 98-848 du 21 septembre 1998 régit l’utilisation des produits contenant de l’acide thioglycolique d’une concentration comprise entre 8 % et 11 %. Elle est exclusivement autorisée aux titulaires du brevet professionnel ou du brevet de maîtrise de coiffure. Cette restriction inclut aussi les produits renfermant ses composants dérivés (sels et esters). Il s’agit notamment des produits employés pour réaliser des permanentes.
Le prix des prestations et la facturation de la clientèle
Conformément à l’Arrêté 83-50/A du 3 octobre 1983, la coiffeuse à domicile est tenue de communiquer le tarif à son client avant la prestation si celle-ci est supérieure à 25 euros TTC. Par ailleurs, elle doit lui remettre une facture à la fin de sa prestation. Cette pièce doit comporter les mentions ci-après :
- La date d’édition de la facture,
- Le nom et l’adresse du prestataire,
- Le nom du client, sauf opposition de sa part,
- La date et l’adresse de déroulement de la prestation,
- Les détails des produits et des soins réalisés (quantité et prix),
- Le montant hors taxes et TTC à payer.