Comment optimiser ses revenus et sa trésorerie quand on crée son entreprise ?

Créer son entreprise, un rêve pour certains, un objectif pour d’autres. Être son propre patron offre en effet plus d’indépendance et de liberté. Mais pour réussir en tant qu’entrepreneur, il est primordial d’optimiser ses revenus, sa trésorerie et d’apporter grand soin à sa gestion. Voici notre guide pour vous aider à faire les meilleurs choix en fonction de votre situation personnelle et professionnelle.

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Revenus du créateur d’entreprise : comment les optimiser ?

Lorsque l’on crée son entreprise, il faut bien avoir à l’idée que le seul montant des revenus ne suffit pas à déterminer sa fiscalité en tant que dirigeant. En effet, en fonction de sa situation, de ses objectifs, de la nature de son activité et du nombre éventuel de salariés, il faut en amont définir plusieurs paramètres.

Dirigeant d’entreprise : quel statut choisir ?

En tant que créateur d’entreprise, il est possible d’avoir un statut de travailleur non-salarié (TNS) ou d’assimilé-salarié. Le choix de l’un ou de l’autre détermine le montant et le régime des cotisations sociales. Le dirigeant doit également choisir comment percevoir ses revenus, sous la forme d’une rémunération (pour les TNS le plus souvent) ou de dividendes (plutôt pour les assimilés-salariés). Ce régime fiscal détermine quant à lui le montant de l’impôt dû.

Comme le rappel le cabinet de gestion patrimoine et courtage immobilier, Selexium, il est primordial de prévoir également une protection sociale lorsque l’on crée son entreprise. Ainsi que des compléments de revenus pour préparer sa retraite.

Rémunération ou dividendes ?

En tant que créateur d’entreprise, vous pouvez moduler les différents types de rémunérations en fonction de l’évolution de votre situation, des bénéfices dégagés, etc. Reste que certains statuts de sociétés sont plus propices que d’autres au versement de dividendes annuels. C’est le cas de la société par actions simplifiées (SAS) et de la société à responsabilité limitée (SARL). Attention toutefois, plus le montant des dividendes est élevé, plus la taxation est importante. À titre d’exemple, jusqu’à 38 120 en SAS, les dividendes se voient prélever 17,2 % au titre des cotisations sociales, 12,8 % d’impôt sur le revenu (IR) et 15 % au titre de l’impôt sur les sociétés (IS).

Rémunérations indirectes : une solution pour réduire le montant imposable

Optimiser le revenu du dirigeant passe également par une stratégie de rémunération indirecte. Sous certaines conditions, le dirigeant peut en effet demander à l’entreprise de lui rembourser certains frais engagés : chambre d’hôtel, repas au restaurant, frais de péage, par exemple. Ces frais doivent être accompagnés de justificatifs et avoir été engagés dans l’intérêt de l’entreprise. Les rémunérations indirectes permettent de réduire les dépenses du dirigeant de même que l’impôt à payer par la société.

Intéressement, participation : penser au dispositif d’épargne salariale

Les dirigeants d’entreprise peuvent bénéficier des dispositifs d’épargne salariale de même que les salariés. Qu’il s’agisse de primes d’intéressement ou de participation, ces sommes peuvent être versées sur un plan d’épargne entreprise (PEE) ou un plan d’épargne retraite collectif (PERCOL). À noter que depuis l’entrée en vigueur de la loi PACTE en 2019, le partenaire du chef d’entreprise peut lui aussi bénéficier de l’épargne salariale. Pour ce faire, il doit avoir un statut de conjoint collaborateur ou d’associé.

Créateur d’entreprise : les conseils pour booster votre trésorerie

Optimiser sa gestion de trésorerie lorsque l’on crée sa société peut avoir plusieurs objectifs parmi lesquels se constituer une épargne de confort ou disposer de liquidités en vue d’investissements. Qu’importe la motivation principale, il existe toute sorte de levier pour améliorer sa trésorerie.

Optimiser sa gestion de trésorerie en encaissant plus d’argent

Cela peut sembler évident, mais pour optimiser la gestion de sa trésorerie, le dirigeant d’entreprise doit veiller à encaisser davantage. Il convient donc de s’intéresser au prix de vente de ses produits / prestations / services et à la marge générée.

La stratégie de marketing et de communication doit également être soignée. Elle permet de se faire connaître de futurs clients et véhicule l’image et les valeurs de la société. Il existe des professionnels qui peuvent vous accompagner dans la réalisation de votre site Internet et la définition des mots-clés pour les moteurs de recherche. Mais avec peu de moyens et de connaissances, il est également possible de mettre en place une communication sur les réseaux sociaux : Facebook, Instagram et LinkedIn par exemple.

Augmenter ses encaissements passe également par une diminution des délais de paiement de la part des clients et une optimisation des moyens de paiement et de recouvrement des créances. Peut-être faut-il privilégier le paiement d’un acompte par carte bancaire plutôt qu’un paiement intégral par chèque à la livraison, par exemple.

Optimiser sa trésorerie de créateur d’entreprise en réduisant ses dépenses

Tout aussi évident lorsqu’on veut optimiser sa trésorerie : il faut diminuer ses sorties d’argent. De même qu’il est intéressant de se faire payer plus rapidement, il n’est pas toujours pertinent de régler ses fournisseurs et ses créanciers trop vite lorsque l’on veut augmenter sa trésorerie.

Quant aux relations avec ses fournisseurs et au coût des matières premières, ils doivent également faire l’objet de négociations annuelles, ce particulièrement lorsque les relations sont tissées de longue date. Afin de réaliser des économies, il ne faut pas hésiter à faire jouer la concurrence.

Quels financements pour le créateur d’entreprise ?

Dernier levier, mais pas des moindres pour le créateur d’entreprise : le financement. En effet, certains développements ou investissements nécessitent des financements plus importants que seule une trésorerie optimisée ne suffit pas à couvrir.

Selon la situation de l’entreprise et l’objectif poursuivi, plusieurs solutions existent. Le crédit de trésorerie par exemple, qui n’est autre qu’un prêt bancaire, est contracté pour couvrir un besoin ponctuel de liquidités. Une autre solution consiste à demander à sa banque un découvert autorisé ou une facilité de caisse. Dans tous les cas, il est primordial d’en discuter avec son banquier afin de trouver la solution la plus adaptée et de préserver des relations professionnelles saines.

Besoins ponctuels ? Matériel trop onéreux ? Pourquoi ne pas envisager la location longue durée ou le crédit-bail (également appelé leasing). Il s’agit de deux solutions qui permettent de louer des biens mobiliers ou immobiliers pendant une période donnée en échange de mensualités. À l’issue de la période de location, le bien peut être acquis par l’entreprise dans le cadre du crédit-bail.

Une autre manière d’optimiser sa trésorerie consiste à mettre en place un contrat d’affacturage avec un organisme appelé factor. Si cette solution est relativement coûteuse, puisque le factor rachète certaines créances en y appliquant un pourcentage lié au risque d’impayés, elle permet à l’entreprise de percevoir le montant des factures en question en 24 à 48 heures.

Enfin, financer sa création d’entreprise ou ses investissements est également possible grâce à des financements publics ou participatifs. Dans le premier cas, il faut se tourner vers la chambre de commerce et d’industrie (CCI) qui propose le dispositif NACRE, incluant un prêt à taux zéro. Quant aux financements participatifs (on parle également de crowdfunding), certaines plateformes Internet s’y sont spécialisées. L’entreprise doit présenter son projet en ligne et se montrer convaincante pour espérer inciter les internautes à participer financièrement.