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Véritable couteau suisse de l’épargne, l’assurance vie a particulièrement la côte auprès des Français. Effectivement, elle s’impose comme leur placement préféré avec 2,5 millions souscriptions chaque année selon la Fédération française de l’assurance (FFA). D’ailleurs, d’après une étude publiée par Statista en novembre 2019, ce sont près de 70 % d’entre eux qui affirment que ce type de placement constitue un excellent moyen pour épargner à long terme. Mais encore, suivant les chiffres de l’INSEE, 45 % des ménages dans l’Hexagone ont au moins un contrat en 2018.
Il va sans dire que si l’assurance vie a autant le vent en poupe en France, c’est parce qu’elle présente de nombreux avantages. Néanmoins, pour pouvoir en profiter, il convient de bien choisir son contrat d’assurance vie. De même, pour ne rien rater de son placement, il faut parfaire ses connaissances en la matière. Il importe notamment de comprendre son fonctionnement et en apprendre plus sur certains points essentiels. À l’instar de sa durée, ses frais, ses modes de gestion, les offres en ligne disponibles sur le marché… Vous souhaitez en savoir davantage sur le sujet ? Suivez le guide !
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comparerQu’est-ce que l’assurance vie ?
L’assurance vie est un contrat conclu entre un assureur et un souscripteur qui est le plus souvent l’assuré, personne sur laquelle repose le risque garanti. Toutefois, elle fait généralement participer un autre intervenant : le bénéficiaire. Concrètement, cette convention exige du souscripteur qu’il paie des primes et des frais à l’assureur. En contrepartie, ce dernier s’engage à verser une rente ou un capital au bénéficiaire. Celui-ci peut d’ailleurs être l’assuré lui-même ou bien une tierce personne. Dans ce second cas, le tiers bénéficiaire n’a pas à être présent au moment de la signature du contrat.
À noter que le souscripteur a tout à fait la possibilité de désigner plusieurs personnes comme bénéficiaires dans le contrat. En outre, la nature du versement varie en fonction du type de contrat souscrit. Par ailleurs, le souscripteur et l’assuré peuvent être deux personnes différentes. Il appartient dès lors au souscripteur de désigner l’assuré qui — à son tour — doit donner son consentement écrit au contrat.
Quoi qu’il en soit, seule une personne physique peut effectuer la souscription. Elle a alors le choix entre différents types de contrats d’assurance vie. Leurs différences se jouent surtout au niveau de l’élément déclencheur de la garantie et du contenu des contrats. Dans un premier temps, l’on distingue donc 3 sortes d’assurance vie. À savoir l’assurance vie dite « en cas de vie », l’assurance vie dite « en cas de décès » et l’assurance vie mixte. Dans un second temps, il existe deux types de contrats d’assurance vie : monosupport et multisupport.
L’assurance vie dite « en cas de vie »
La vie de l’assuré représente ici le risque garanti. Évidemment, le bénéficiaire de ce contrat d’assurance vie peut être parfaitement bien l’assuré. Ainsi, au terme du contrat, la rémunération (capital valorisé ou rente) est à verser à ce dernier. Mais uniquement s’il est toujours en vie. En tout cas, ce type de contrat est l’idéal pour optimiser son épargne en termes de fiscalité sur le long terme. De plus, il convient davantage à tous ceux qui désirent toucher des revenus complémentaires à la retraite.
L’assurance vie dite « en cas de décès » ou l’assurance-décès
Dans le cadre de l’assurance-décès, l’épargne constituée par le souscripteur est en faveur d’une tierce personne. Autrement dit, le bénéficiaire désigné ne peut être en aucun cas le souscripteur. Comme son nom l’indique, le dénouement de ce contrat d’assurance vie s’opère pour cause de décès. En fait, si l’assuré décède avant l’échéance du contrat, c’est au bénéficiaire (conjoint, enfant, personne morale…) que revient le capital. Et ce, que son montant soit majoré ou minoré des plus-values. Par conséquent, ce contrat de prévoyance est à privilégier pour ceux qui préparent une succession.
S’il y a plusieurs bénéficiaires désignés, ils perçoivent chacun un pourcentage du capital. La répartition de celui-ci n’a d’ailleurs pas à être égalitaire.
L’assurance vie mixte
Assurance dite « en cas de vie et de décès », l’assurance vie mixte est la meilleure alternative aux deux sortes d’assurance vie citées ci-dessus. De fait, à la réalisation ou à l’arrivée à terme du contrat, l’assureur garantit le versement du capital ou de la rente :
- À l’assuré ou au souscripteur s’il est toujours en vie
- Au(x) bénéficiaire(s) en cas de décès de l’assuré
Ce type de contrat cumule ainsi les garanties d’une assurance en cas de vie et en cas de décès. C’est l’option adaptée pour ceux qui veulent allier prévoyance et épargne.
Le contrat d’assurance vie monosupport
Comme son nom le laisse entendre, le contrat d’assurance vie monosupport implique un investissement sur un seul support. En d’autres termes, l’épargne est placée dans son intégralité sur un fonds sécurisé unique et garanti : le fonds en euros. Actifs, différés ou diversifiés, les fonds euro d’assurance vie sont généralement gérés par les compagnies d’assurance.
En déclin depuis plusieurs années, le contrat monosupport en euros présente néanmoins de multiples atouts :
- Revalorisation chaque année
- Épargne investie majoritairement dans les obligations
- Capital investi garanti à tout moment
- Risque en capital inexistant
- Fiscalité favorable
- Intérêts annuels acquis grâce à l’effet de cliquet
- Assurance vie sécurisante
Puisqu’il permet de capitaliser à son rythme sans prise de risque, ce contrat d’assurance vie s’adresse dès lors particulièrement aux :
- Épargnants ayant un profil sécuritaire ou prudent
- Particuliers ne disposant d’aucune connaissance sur les marchés financiers
- Assurés ne souhaitant pas mettre en place une gestion particulière
Le contrat monosupport a tout de même un inconvénient : sa faible rémunération.
À noter que le contrat monosupport peut aussi se reposer sur les unités de compte (organismes de placement collectif en valeurs mobilières ou OPCVM).
Le contrat d’assurance vie multisupport
Contrairement au contrat d’assurance vie monosupport, le contrat d’assurance vie multisupport permet au souscripteur d’investir sur plusieurs supports. D’une manière générale, ses versements sont investis en partie sur :
- Un fonds en euros pour sécuriser le placement
- Des fonds en unités de compte ou UC (obligations, actions, SICAV, FCP, SCPI…) pour dynamiser l’épargne
- Éventuellement, un fonds euro-croissance
Il incombe alors au souscripteur du contrat d’assurance vie de répartir son épargne. Cela, en fonction de sa stratégie patrimoniale (en particulier, ses objectifs et horizons d’investissement) et du niveau de risque qu’il est prêt à prendre. Plus rémunérateur, mais également plus risqué, le contrat multisupport nécessite une bonne connaissance du marché. Pour cette raison, il convient de se faire accompagner et conseiller par un expert en la matière avant de s’engager dans cette voie, notamment pour les novices.
Quoi qu’il en soit, de par sa souplesse, sa performance et la liberté de choix qu’il offre, le contrat d’assurance vie multisupport a déjà séduit et continue de séduire de nombreux Français. En effet, selon les données de la FFA, parmi les 47 millions de contrats d’assurance vie individuels répertoriés fin 2018, 75 % d’entre eux constituent des contrats multisupports.
D’autres types de contrats d’assurance vie envisageables ?
Outre les contrats monosupports et multisupports, il est aussi possible de souscrire à d’autres contrats d’assurance vie. De fait, l’on recense depuis quelque temps de nouvelles variantes de contrat d’assurance vie. À savoir le contrat « capital-investissement », le contrat « vie-génération » et le fonds euro-croissance. Créés en 2014, ces deux derniers contrats d’assurance vie ont pour but d’inciter les épargnants à investir respectivement dans :
- Des supports actions (PME de l’ESS — économie sociale et solidaire —, entreprises non cotées en capital risque et entreprises de taille intermédiaire ou ETI)
- Des supports diversifiés
Quant au contrat « capital-investissement », il permet d’investir dans des supports private equity tout en diversifiant son patrimoine. Effectivement, grâce à la loi Pacte, différents fonds d’investissement alternatifs (FIA) sont désormais éligibles aux contrats d’assurance vie du grand public. Réservés auparavant aux investisseurs institutionnels et professionnels, ces supports d’investissement concernent ainsi les parts de :
- FCPR (fonds communs de placements à risque)
- FPCI (fonds professionnels de capital-investissement)
- FPS (fonds professionnels spécialisés)
- SLP (sociétés de libre partenariat)
Pour être plus précis, il s’agit d’une forme de financement en capital de TPE, PME et ETI généralement non cotées en bourse.
Dans tous les cas, ces types de contrats d’assurance vie permettent de participer au développement de l’économie réelle.
Comment fonctionne l’assurance vie ?
Connaître le fonctionnement de l’assurance vie s’avère essentiel avant de souscrire un quelconque contrat. Ainsi, comme mentionné plus haut, l’assurance vie fait intervenir plusieurs acteurs :
- Le souscripteur, une personne physique ou morale qui souscrit un contrat d’assurance vie auprès d’un organisme spécialisé. Appelé aussi contractant, il s’occupe du paiement des cotisations et des frais.
- L’assureur, l’établissement (banque, compagnie d’assurance, mutuelle…) auprès duquel est souscrit le contrat. Il se charge d’investir les primes pour ensuite obtenir des intérêts qui seront capitalisés. Mais encore, il se doit de verser une rémunération et de respecter ses obligations. Surtout en ce qui concerne les informations et les conseils qu’il est tenu de fournir au contractant. Cela, avant et après la conclusion du contrat.
- L’assuré, la personne, dont la survie ou le décès sont assurés par le contrat.
- Le bénéficiaire, la personne désignée par le souscripteur et qui va recevoir la rémunération. Et ce, à la réalisation du contrat ou au décès de l’assuré.
Versement des primes et déduction des frais dans le cadre d’un contrat d’assurance vie
Suivant les dispositions du contrat d’assurance vie, le souscripteur peut verser les cotisations de 3 manières différentes :
- Le contractant s’acquitte du montant d’une prime unique au moment de la souscription. Comme son nom l’indique, ce versement s’effectue en une seule fois.
- Le versement s’opère de façon périodique, c’est-à-dire chaque mois, tous les 3 mois ou par an. Une prime fixe est alors à payer suivant un calendrier bien défini. Il faut savoir que le contrat doit indiquer le montant et la périodicité du paiement.
- Le règlement de la prime se fait de manière libre. Il s’effectue ainsi en fonction de la capacité d’épargne du souscripteur qui détermine le montant et la date du versement. À noter que dans certains cas, le contrat peut imposer un montant minimum pour les cotisations à verser.
L’assureur peut parfaitement bien facturer des frais au contractant. Cela, aussi bien lors de la souscription que pendant toute la durée de vie du contrat. Dans ce cas, le contrat doit mentionner que ces frais seront déduits de la valeur des fonds investis.
Fiscalité de l’assurance vie
Le régime fiscal des revenus tirés d’un contrat d’assurance vie varie en fonction de sa durée et de la période de versement. Dès lors, si le contrat prend fin à la date prévue initialement, une exonération d’impôt sur le revenu s’applique. Il en va de même en cas de résiliation du contrat avant son terme. Mais uniquement si la fin du contrat résulte de l’une des situations suivantes :
- Licenciement
- Mise à la retraite anticipée
- Invalidité (deuxième ou troisième catégorie)
- Liquidation judiciaire de l’activité professionnelle d’un travailleur non-salarié (TNS)
Cet avantage fiscal n’est envisageable que si ces faits affectent le souscripteur ou son époux/partenaire de Pacs.
Par contre, les gains issus de l’assurance vie deviennent imposables dans les cas ci-après :
- Retrait ou rachat partiel
- Clôture du contrat et récupération de la totalité de l’épargne sous forme de capital
Pour ce qui est des prélèvements sociaux, les produits du contrat y sont soumis aussi bien lors de la souscription que d’un retrait ou du dénouement du contrat (réalisation ou échéance). Et ce, même s’ils bénéficient d’une exonération, sauf en cas d’invalidité.
Délai de rétractation
Il va sans dire qu’après la signature d’un contrat d’assurance vie, le souscripteur a quand même la possibilité de renoncer à sa démarche. En effet, il dispose de 30 jours calendaires pour revenir sur sa décision et en informer l’assureur par lettre recommandée avec accusé de réception. Celui-ci doit alors lui restituer l’intégralité des sommes déjà versées sur le contrat dans les 30 jours qui suivent la réception de la renonciation.
Le délai de rétractation court à compter de la date à laquelle le contractant a été informé de la conclusion du contrat d’assurance vie. En revanche, il est tout à fait possible que ce délai fasse l’objet d’une prolongation si le souscripteur n’a pas encore reçu les informations et documents obligatoires.
Quels sont les avantages ?
Ce n’est pas pour rien que l’assurance vie représente le placement préféré des Français. Effectivement, souscrire à ce contrat, c’est la garantie de profiter de divers avantages fiscaux. Bien entendu, cette démarche permet avant de répondre à des objectifs patrimoniaux précis comme la préparation d’une succession ou encore la constitution d’une retraite paisible. Tout de suite les détails.
Se constituer un capital avec l’assurance vie
Bien sûr, si autant de Français choisissent l’assurance vie comme placement, c’est bien pour se bâtir un capital financier sur le long terme. En effet, les fonds investis donnent lieu à des intérêts, des sommes récupérables après quelques années sous forme de rente ou de capital. D’ailleurs, jusqu’au retrait de la somme investie et à la sortie du contrat, cette valorisation continue prend en compte :
- Le profil de risque du souscripteur
- La durée de capitalisation
- Le montant du placement
À noter que pour avoir la garantie de retrouver l’intégralité de sa mise, il convient de souscrire un contrat monosupport en euros.
Des revenus complémentaires à la clé
L’assurance vie est une solution à considérer pour bien préparer sa retraite et avoir l’esprit tranquille pendant ses vieux jours. De fait, elle permet de tirer des revenus complémentaires. Dans cette optique, deux options sont possibles. D’une part, il s’agira de réaliser des retraits réguliers, plus précisément des rachats partiels programmés. Cette stratégie patrimoniale se révèle surtout intéressante pour les contrats souscrits il y a plusieurs années puisqu’ils bénéficient d’une fiscalité avantageuse au moment des rachats.
D’autre part, il est envisageable de transformer le capital constitué en rente viagère suivant sa valeur de rachat. Dans ce cas, le contrat fait l’objet d’un rachat intégral. De plus, l’assureur est dans l’obligation de verser au souscripteur ou bénéficiaire une rente jusqu’à la fin de leur vie.
Un excellent outil de transmission de patrimoine
Assurance vie et succession, voilà une combinaison gagnante ! Effectivement, le souscripteur a toute liberté pour désigner une ou plusieurs personnes en tant que bénéficiaire. Ceux-ci vont dès lors recevoir un capital au décès de l’assuré. Cela, à un coût fiscal réduit si le contractant a versé les primes sur son contrat avant son 70e anniversaire.
Par rapport à la fiscalité d’une succession classique, l’assurance vie pour cause de décès profite d’un meilleur régime fiscal. Concrètement, pour tous les versements antérieurs aux 70 ans du souscripteur, il est possible de transmettre jusqu’à 152 500 € par bénéficiaire sans paiement de droits de succession. Par contre, au-delà de 70 ans, le montant qui échappe aux frais de transmission se limite à 30 500 € pour tous les bénéficiaires.
Une fiscalité particulièrement avantageuse
Outre les avantages fiscaux garantis à la transmission de patrimoine, l’assurance vie promet une exonération d’impôt sur le revenu (IR) après ses 8 ans. En effet, passé cette période, un abattement annuel des intérêts soumis à l’imposition s’applique. Le montant de cet abattement s’élève alors à :
- 4 600 € pour une personne seule
- 9 200 € pour un couple marié ou pacsé
Après cet abattement, la part excédentaire est assujettie de plein droit au barème progressif de l’IR. Elle peut être également soumise sur option au prélèvement forfaitaire libératoire (PFL) avec un taux de 7,5 %. En revanche, en cas de retrait total ou partiel avant les 8 ans du contrat, ce taux de prélèvement est fixé à :
- 35 % pour un contrat de moins de 4 ans
- 15 % pour un contrat entre 4 et 8 ans
Quoi qu’il en soit, ces pourcentages ne concernent que les primes versées avant le 27 septembre 2017. Effectivement, pour les primes versées après cette date, les intérêts sont soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU) au taux de 12,8 %.
Peu importe l’âge du contrat et le régime fiscal applicable, l’assurance vie implique toujours de s’acquitter de contributions sociales de 17,2 %.
Les autres avantages de l’assurance vie
L’assurance vie affiche aussi d’autres atouts non négligeables :
- Disponibilité des fonds à tout moment (épargne non bloquée)
- Absence de plafond de versement
- Plusieurs supports d’investissement au choix (possibilité de diversification)
- Risque limité
- Création d’un contrat sur mesure
- Aucun risque de liquidité en cas de revente des titres détenus au sein du contrat
- Flexibilité (entrée et sortie libres du capital, capitalisation progressive, possibilité de souscription à deux)
- Excellent rendement en comparaison avec d’autres placements (livret A, LDDS…)
Comment récupérer l’argent d’une assurance vie ?
Il est vrai que l’assurance vie bénéficie d’une fiscalité très avantageuse au terme de 8 ans. Toutefois, rien n’empêche de récupérer tout ou une partie de l’argent investi avant, surtout en cas de besoin. Trois possibilités sont alors envisageables.
D’un côté, il convient de procéder au rachat total, ce qui correspond à la fermeture définitive du contrat. Cela consiste à se faire rembourser la totalité de son investissement, c’est-à-dire à retirer en une seule fois ses capitaux. Le souscripteur en fait ainsi la demande auprès de l’assureur. D’une manière générale, les fonds sont récupérés dans les 30 jours qui suivent la réception du dossier par l’organisme concerné.
D’un autre côté, il suffit d’entamer une procédure de rachat partiel d’assurance vie. Ponctuel ou programmé, le rachat partiel permet de retirer une partie de son argent tout en laissant le reste du capital investi fructifier. Cette solution s’avère d’ailleurs très pratique pour :
- Faire face à des dépenses imprévues
- Compléter ses revenus à la retraite
- Continuer à profiter de la fiscalité de l’assurance vie (succession, exonération fiscale et réduction d’impôt)
Dernière option pour récupérer l’argent placé sur un contrat d’assurance vie : la sortie en rente viagère. En fait, il s’agit de transformer partiellement ou intégralement son épargne en revenu régulier. Versé par l’assureur jusqu’à la mort de l’assuré, ce revenu peut servir à financer des dépenses régulières ou à compléter sa pension de retraite. Même progressif, ce mode de sortie représente en tout cas une solution radicale. De fait, cela signifie que le capital est aliéné au profit de l’assureur.
Comment choisir une assurance vie ?
Aujourd’hui, les offres en matière d’assurance vie sont légion sur le marché. Il n’est donc pas toujours évident de faire son choix. Et pourtant, il est crucial de miser sur le meilleur contrat dès le début, car c’est un placement qui s’inscrit sur le long terme. Aussi, pour se faciliter la tâche au maximum et éviter toute déception, il est primordial de tenir compte d’un certain nombre de points essentiels :
- Choisir une assurance vie qui correspond à son profil de risque, ses objectifs et horizons en termes d’investissement et/ou d’épargne
- Privilégier un assureur fiable qui justifie d’une excellente solidité financière
- Analyser et comparer les frais liés au contrat (mieux vaut opter pour un contrat qui présente peu de frais et dont les frais sont raisonnables)
- Prêter une attention particulière à la gestion et au rendement des fonds en euros
- Prendre en compte le nombre et la diversité des unités de compte (un contrat avec une large sélection de supports d’investissement adaptés à ses exigences est à favoriser)
- S’informer sur les modes de gestion rattachés au contrat (gestion libre, gestion sous mandat…)
- Se tourner vers un assureur qui offre des outils de gestion en ligne
- S’enquérir sur l’existence d’un éventuel montant minimum de versement
- Évaluer les options de prévoyance
- Se renseigner sur le service d’accompagnement proposé (il convient de s’assurer que des experts sont à disposition pour apporter des conseils avisés)
- Vérifier la réactivité et l’efficacité du service client grâce aux avis laissés par les autres clients
Dans tous les cas, il peut être intéressant de souscrire à différents contrats d’assurance vie auprès de plusieurs assureurs. En effet, cela permet de limiter les risques. Par conséquent, il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Autrement dit, pour un capital donné, le mieux, c’est de l’investir dans plusieurs contrats et de le répartir entre les assureurs de confiance du marché. D’autant que l’État garantit les encours à hauteur de 70 000 € par assureur.
Quels sont les frais ?
Comme dit auparavant, il appartient au souscripteur de régler les frais liés au contrat d’assurance vie. Il en est ainsi des frais d’entrée ou frais sur versement. Ce sont des frais prélevés à chaque versement réalisé sur le contrat :
- À l’ouverture du contrat d’assurance vie
- Pendant toute la durée du contrat
Négociables, les frais d’entrée peuvent être forfaitaires ou bien proportionnels au versement effectué.
Le contractant doit également s’acquitter de frais de dossier. Ce sont des frais fixes qui se règlent lors de la souscription. À part cela, il y a aussi les frais de gestion qui sont prélevés pendant toute la durée du contrat. Par ailleurs, en cas de transfert d’une unité de compte à une autre, des frais d’arbitrage sont à payer. Prélevés sur le montant des sommes transférées, ils sont forfaitaires ou proportionnels à ces dernières.
Attention ! Des frais cachés peuvent s’appliquer sur les contrats d’assurance vie multisupports. Pas toujours comprise des investisseurs et épargnants, cette catégorie de frais peut venir grever la rentabilité des placements. Ainsi, pour éviter les mauvaises surprises, il est vivement conseillé de demander à l’assureur le document d’information clé pour l’investisseur (DICI). Il importe également de faire attention aux frais indirects que peuvent cacher certains fonds.
Quelle est la durée des assurances vie ?
Les contrats d’assurance vie n’ont pas de durée légale bien définie. Reconduit automatiquement chaque année, un contrat prend effectivement fin :
- Lors du décès de l’assuré
- À la clôture de l’assurance vie par un rachat total
Néanmoins, puisque l’assurance vie a l’avantage d’être souple en matière de durée, le souscripteur peut choisir librement la durée du contrat. Dans la plupart des cas, il conclut un contrat en cas de vie pour une durée déterminée.
Quoi qu’il en soit, pour définir la durée idéale de son contrat d’assurance vie, plusieurs éléments sont à prendre en considération. À savoir ses besoins et objectifs de placement, les frais d’entrée et les supports d’investissement choisis. Bien évidemment, pour profiter de la fiscalité de l’assurance vie, il est plus judicieux de s’engager pour une durée de 8 ans au minimum.
À quoi sert la clause bénéficiaire ?
Un contrat d’assurance vie se compose de nombreuses dispositions, dont la clause bénéficiaire. Celle-ci permet de désigner le ou les bénéficiaires de l’assurance vie en cas de décès de l’assuré. Le contractant a dès lors une grande marge de manœuvre pour le choix de ces personnes. Enfants, petits-enfants, conjoint, ami, association caritative…, le choix lui appartient entièrement. Devant être régulièrement mise à jour, cette clause peut être standard (désignation non nominative) ou spécifique (désignation nominative).
Ayant une place des plus importantes dans le contrat d’assurance vie, la clause bénéficiaire se doit d’être bien rédigée. Elle doit dès lors comprendre certaines mentions essentielles :
- L’état civil, l’adresse et le lien de chaque bénéficiaire
- Les rangs des bénéficiaires
- La répartition du capital
Constatée par un acte sous seing privé ou un acte authentique, la désignation des bénéficiaires se révèle cruciale. Et ce, afin d’éviter la réintégration du capital constitué sur le contrat dans l’actif successoral de l’assuré. Celui-ci ne pourra donc pas profiter des avantages civils et fiscaux de l’assurance vie.
À noter que la clause bénéficiaire peut à tout moment faire l’objet d’une modification, mais à condition que le bénéficiaire :
- N’a pas accepté sa désignation
- Ne l’a pas accepté dans les conditions légales (signature d’un avenant au contrat ou signature d’un document écrit et notification à l’assureur)
Si le bénéficiaire a ainsi formellement accepté sa désignation, la clause bénéficiaire n’est plus modifiable, sauf accord du bénéficiaire actuel.
Quelles sont les différences entre les fonds euros et les unités de compte ?
Comprendre les différences entre les fonds euros et les unités de compte s’avère primordial pour assurer la réussite de son placement dans l’assurance vie. Effectivement, selon son profil et ses besoins, l’un de ces supports d’investissement est plus adapté ou à privilégier dans le cadre d’une stratégie d’allocation de l’assurance vie.
Dès lors, il faut savoir que les fonds en euros :
- Sont des supports 100 % sécurisés et moins risqués
- Se composent à environ 80 % d’obligations d’État et d’entreprises (la fraction restante étant placée sur d’autres actifs — valeurs immobilières, actions et poche de liquidité — pour diversifier le portefeuille et accroître la rentabilité générale)
- Proposent une garantie sur le capital et les intérêts
- Se révèlent généralement peu rémunérateurs, sauf les fonds opportunistes ou plus dynamiques
- S’adressent aux novices, épargnants aux profils sécuritaires, prudents et qui désirent confier la gestion de leur placement à l’organisme de leur choix
Pour ce qui est des unités de compte, ce sont des supports :
- Plus risqués, car leur valeur évolue à la baisse comme à la hausse suivant la fluctuation des marchés financiers
- Plus diversifiés en termes de composition (OPCVM, FCP, SCPI, trackers…)
- Sans aucune garantie sur le capital investi (possibilité de perte de capital)
- Plus rémunérateurs (meilleur rendement par rapport aux fonds euros)
- Aux performances variables
- Qui conviennent aux investisseurs conscients des risques et ayant des connaissances sur les marchés financiers ainsi qu’aux épargnants — novices ou non — qui souhaitent mettre en place une gestion particulière
Par ailleurs, il convient de noter que les fonds en euros comportent moins de frais que les unités de compte.
En somme, les fonds euros comme les unités de compte ont leurs avantages et inconvénients. Bien entendu, la première solution est beaucoup plus attractive si l’on devait choisir entre ces deux options. En tout cas, ces supports d’investissement de l’assurance vie sont complémentaires.
Les modes de gestion possibles
Il existe actuellement différents modes de gestion pour son contrat d’assurance vie.
La gestion libre d’un contrat d’assurance vie
Mode d’arbitrage par défaut, la gestion libre est exercée par le titulaire du contrat qui représente le seul maître à bord. Appelée parfois « gestion directe », elle s’adresse de préférence aux :
- Novices qui veulent choisir les unités de compte
- Épargnants qui désirent placer à 100 % en fonds euros
- Investisseurs qui souhaitent décider eux-mêmes de la répartition de leurs supports
Offrant une grande souplesse, ce mode de gestion est quand même plus risqué et nécessite une vigilance accrue. Pour cette raison, il convient mieux aux investisseurs aguerris.
La gestion sous mandat
Gestion déléguée, gestion privée en assurance vie, gestion discrétionnaire, la gestion sous mandat prend diverses appellations. Il s’agit d’un mode de gestion qui fait intervenir un professionnel de la gestion d’actifs. Société de gestion, cabinet d’asset management, compagnie d’assurance…, le choix ne manque pas.
Accessible aux petits qu’aux gros contrats, la gestion sous mandat implique de déléguer au spécialiste choisi toutes les opérations financières à réaliser sur l’assurance vie. À savoir l’allocation d’actifs à la souscription et la réalisation des arbitrages utiles au cours de la vie du contrat. Dans cette optique, le professionnel prend en compte le profil de risque et les objectifs personnels du titulaire du contrat. Parfait pour les épargnants et investisseurs qui désirent dynamiser leur placement sans s’en préoccuper, ce mode de gestion présente néanmoins des frais particulièrement élevés.
La gestion profilée
Comme son nom le laisse penser, la gestion profilée est un mode de gestion qui repose sur le profil d’investisseur du titulaire du contrat. Un spécialiste gère ainsi l’assurance vie en fonction du niveau de risque que ce dernier est prêt à prendre. Autrement dit, le gestionnaire effectue les arbitrages qui s’imposent suivant que le souscripteur a un profil prudent, équilibré, dynamique…
À mi-chemin entre la gestion libre et la gestion sous mandat, la gestion profilée est le mode de gestion le plus courant, le plus serein et le plus pratique. Ne donnant pas lieu en général à des frais supplémentaires, elle s’adresse notamment aux épargnants qui recherchent un rendement et une prise de risque mesurés. Mais aussi aux épargnants sans connaissances particulières en matière de marchés financiers et qui ne veulent s’occuper de rien quant à la gestion de leur contrat.
La gestion profilée peut se présenter sous deux formes bien distinctes selon l’assureur : support profilé et répartition profilée.
La gestion pilotée
Connue également sous la dénomination de gestion automatisée, la gestion pilotée est un mode de gestion libre assorti de différentes options d’arbitrage automatique. Ces options permettent ainsi d’automatiser le pilotage des investissements et portent le plus souvent sur :
- La limitation des pertes (stop loss)
- Le rééquilibrage automatique (répartition constante)
- La dynamisation des plus-values
- La sécurisation des plus-values (stop win)
- L’investissement progressif
La gestion pilotée convient aux épargnants qui veulent gérer eux-mêmes leur contrat tout en sécurisant au maximum leurs placements. Ces souscripteurs doivent ainsi disposer de bonnes connaissances sur les marchés financiers.
Les banques en ligne proposant une offre en matière d’assurance vie
À l’heure actuelle, différentes banques en ligne ont développé une offre d’assurance vie à leur clientèle. Bien entendu, certains établissements se démarquent de la concurrence par leurs contrats des plus attractifs. Les offres BforBank, Boursorama Banque et Fortuneo font justement partie des meilleures sur le marché.
L’assurance vie BforBank
La banque digitale permet d’accéder à deux fonds en euros : Euro Dolcea Vie et Allocation Long Terme 2. Très performants et sécurisés, ces fonds en euros figurent parmi les meilleurs du marché. Mais, l’assurance vie de BforBank, c’est aussi :
- Une tarification compétitive
- Un large choix d’unités de compte
- La possibilité de choisir le mode de gestion de son contrat (mandat de gestion ou gestion libre et guidée)
L’offre de Boursorama Banque
Accessible à partir de 300 € et sans frais de versement, l’offre d’assurance vie de Boursorama Banque est réservée à ses clients. Elle donne le choix entre :
- Deux fonds en euros sécurisés (Euro Exclusif et Eurossima)
- Deux modes de gestion (gestion pilotée et gestion libre)
Mais encore, souscrire un contrat d’assurance vie auprès de la banque digitale permet de bénéficier de garanties de prévoyance pour protéger son capital. En plus, il est possible de gérer son contrat en ligne de façon efficace et transparente.
Fortuneo-vie
Rendements attractifs, moins de frais, gestion en ligne…, le contrat d’assurance vie multisupport de Fortuneo est l’un des plus compétitifs du marché. La banque digitale laisse également le choix entre deux fonds en euros : Suravenir Rendement et Suravenir Opportunités. De même, elle permet de choisir le mode de gestion de son contrat (gestion sous mandat ou gestion libre). En outre, elle met à la disposition de ses clients des conseillers et des experts à l’écoute pour les accompagner dans leur gestion.
L’offre assurance vie de Monabanq
L’assurance vie de Monabanq vous donne accès à deux fonds en euro : Eurossima et Netissima, tous sponsorisés par Generali Vie. Ce dernier compte déjà deux millions de clients dans le secteur de l’assurance et fonctionne actuellement à 50 milliards d’euros. En outre, la banque en ligne vous propose deux modes de gestion notamment : la gestion pilotée et la gestion libre.
L’assurance vie Hello Bank
L’offre Assurance Vie Hello est un contrat d’assurance vie multisupport développé par Hello Bank. Géré par l’assureur CARDIF, ce contrat a le grand avantage d’être sans frais d’entrée sur les versements. Aucun frais d’arbitrage n’est également à payer si vous souscrivez à cette offre, ce qui est intéressant par rapport aux offres des banques traditionnelles. En plus, ce contrat d’assurance vie vous permet de diversifier votre épargne grâce au fonds en euros et aux 42 supports en unités de compte disponibles.