Où et comment souscrire à des comptes à terme avec la trésorerie de son entreprise ?

Lorsque la trésorerie d’une entreprise reste positive, il est préférable de rentabiliser les excédents et non de les garder dans le compte courant. Entre les investissements auprès des sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) en usufruit, les dépôts auprès d’organismes financiers ou encore les épargnes d’actions en bourse, il existe toute une multitude de solutions de placements possibles. Se démarquant du lot par sa souplesse et sa fiabilité, l’ouverture d’un compte à terme séduit davantage les professionnels.

Naturellement, la stratégie soulève quelques questions comme : Comment souscrire à des comptes à terme ? Où déposer les excédents de trésoreries de son entreprise ? Découvrez toutes les réponses dans cet article.

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Qu’est ce qu’un compte à terme ?

Un compte à terme (CAT) ou dépôt à terme (DAT) correspond à un compte bancaire avec des fonds bloqués sur une durée déterminée. Au terme du contrat, les actions produisent des intérêts à un taux convenu entre les deux parties. C’est donc l’organisme financier qui se charge de la gestion et de la garantie des actions. Sur un horizon court, l’ouverture d’un compte à terme se fait en moyenne pour 1 mois minimum à 5 ans.

En somme, en souscrivant un compte à terme, le professionnel prête à la banque l’excédent de la trésorerie de son entreprise contre des intérêts.

Pour quelle raison déposer les excédents de la trésorerie sur des comptes à terme ?

Le dépôt à terme permet de rentabiliser l’excédent de la trésorerie de l’entreprise en toute sécurité. Et cela qu’il s’agisse d’une épargne de précaution ou de fonds en attente d’investissement.

Le premier avantage concerne la liquidité du compte à terme. À tout temps, il est possible de retirer le capital du placement.

Puis, les revenus escomptés sont garantis et connus à l’avance. Sans oublier le fait que généralement le montant minimum de versement reste très bas et que le plafond est très haut.

Finalement, l’ouverture, la gestion ainsi que la clôture du compte à terme jusqu’à l’échéance du contrat ne demandent aucun ou très peu de frais.

Comment optimiser le dépôt à terme de son entreprise ?

En plus de souscrire la durée la plus longue possible afin d’avoir de meilleurs revenus, il est aussi conseillé d’ouvrir plusieurs comptes. De cette manière, le professionnel peut retirer une partie des fonds placés sans devoir renoncer à la totalité des produits.

Il est à noter que l’évaluation d’une capitalisation se fait suivant le rapport rendement/risque. Dépendant principalement de la durée de placement, la valeur des intérêts attendus pour un dépôt à terme varie entre 0,25 à 2,50 %, ce qui est assez faible.

Par contre, le placement à terme ne présente aucun risque par rapport aux autres solutions de placements. À titre comparatif, un investissement dans une société civile de placement immobilier (SCPI) en usufruit rapporte jusqu’à 3 à 6 % d’intérêt. Toutefois, il présente un risque de perte de capital important selon l’évolution des marchés immobiliers.

En fonction des besoins en trésorerie de l’entreprise, un compte à terme sans ou avec préavis peut être ouvert. Pour cette dernière option, le retrait anticipé demande un délai de traitement d’une trentaine de jour.

Comment souscrire à des comptes à terme ?

L’ouverture d’un compte à terme se fait par la signature d’un contrat avec une banque. Le document doit mentionner entre autres :

  • le montant du dépôt minimum et maximum
  • la durée du placement
  • le taux d’intérêt et le mode de calcul
  • les pénalités en cas de retrait anticipé
  • les conditions éventuelles de renouvellement.

La souscription comprend un versement unique. C’est-à-dire que tout au long du placement, il est impossible de renforcer les fonds investis. Toutefois, les contrats à taux renouvelable autorisent les versements complémentaires sur une capitalisation en cours de vie au moment de la prolongation.

Comment choisir ses comptes à terme ?

Compte tenu de tous les paramètres mentionnés plus haut, le taux d’intérêt reste de loin le critère le plus déterminant. Cela va toutefois sans dire que les offres avec des échéances plus longues sont à privilégier.

Vu que le taux d’intérêt n’est pas fixé par l’État, sa valeur varie d’un établissement à l’autre. Le taux d’intérêt pour un compte à terme peut par ailleurs être :

  • fixe, avec un rendement connu au départ du contrat
  • progressif avec des revenus revalorisés à chaque échéance (trimestre, semestre, année…)
  • variable selon la proposition du marché ou indexé à un indice de référence (Euribor, Obligations Assimilables au Trésor…)

Dans cette dernière possibilité, les banques appliquent en plus leur commission. Cependant, peu d’établissements bancaires communiquent réellement leur taux.

À titre informatif, le taux nominal correspond au taux d’intérêt annuel appliqué sur une année tandis que le taux actuariel désigne le taux de rendement total du placement sur la durée du contrat.

Finalement, il est possible de souscrire un contrat à taux renouvelables afin de prolonger la durée des placements.

Où souscrire des comptes à terme ?

S’agissant d’une solution de placement financier et non immobilier ou autre, la souscription se fait principalement auprès d’un établissement bancaire, qu’il soit traditionnel ou en ligne. En ce sens, il est tout à fait possible d’ouvrir un compte à terme chez la banque actuelle de l’entreprise.

Dans le domaine du placement de trésorerie, les banques étrangères proposent des taux beaucoup plus intéressants que les banques nationales.

La fiscalité d’un dépôt à terme

Pour les entreprises domiciliées en France, la rémunération produite par le compte à terme est imposée au prélèvement forfaitaire unique (PFU) avec un taux à hauteur de 30 %.

En détail, il se compose des prélèvements sociaux de 17,2 % et de l’impôt sur le revenu de 12,8 %.

Comment clôturer un compte à terme ?

Les fonds sont bloqués jusqu’au terme convenu entre la banque et le professionnel au moment de la signature du contrat.

La somme versée à l’échéance comprendra naturellement le montant du capital additionné des produits.

Le placement à terme ne permet pas les retraits partiels tout comme il n’accepte qu’un versement unique. En ce sens, le déblocage anticipé concerne la totalité du capital et entraine la clôture du compte. Les pénalités s’appliquent selon les indications du contrat.