Pourquoi faire appel à un courtier en financement professionnel ?

Souscrire un prêt professionnel est une étape incontournable pour une entreprise, que ce soit lors de la création ou en cours de vie sociale. Quand arrive ce moment, la question se pose : faut-il contacter directement sa banque et les organismes financiers ou est-ce plus judicieux de faire appel à un courtier en financement professionnel ? Il est vrai que l’aide de ce professionnel peut s’avérer utile pour augmenter ses chances d’obtenir un financement professionnel et bénéficier de certains avantages. Voyons lesquels.

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Courtier en financement professionnel : kézako ?

Le courtier en financement professionnel est un spécialiste du prêt professionnel. Il peut travailler en freelance ou faire partie d’un réseau de courtage. Dans tous les cas, il joue le rôle d’intermédiaire entre un organisme de financement et une entreprise qui sollicite un prêt professionnel. À ce titre, il n’effectue pas de transactions entre les deux parties, son rôle se limite à les mettre en relation.

Ainsi, une entreprise peut faire appel au courtier en financement professionnel pour :

  • La recherche de financements pour la création, la reprise ou le développement de l’entreprise, achat de matériels ou de biens immobiliers, rachat de crédit, regroupement de crédits, prêt relais, restructuration, besoins de trésorerie, acquisition de clientèle, etc.
  • Par ailleurs, il peut être mandaté pour des recherches de subventions pour recruter du personnel, démarrer une activité dans un secteur innovant, obtenir des garanties autres que celles réclamées généralement par les banques en proposant des organismes de cautions mutuelles comme Siagi ou Sofaris.
  • Enfin, le courtier peut conseiller certaines valorisations d’actifs au bilan comme les parts sociales grâce à sa connaissance des retraitements comptables.

Pour ce faire, le courtier en financement professionnel :

  • S’entoure d’un réseau de banques partenaires ;
  • Analyse la situation de chaque client ;
  • Réalise un plan de financement pour son client ;
  • Fait jouer la concurrence pour trouver les meilleures conditions (taux, modalité de remboursement, garanties, etc.).

Les missions d’un courtier

Les missions du courtier spécialisé en crédit immobilier des pros sont les suivantes :

Analyse de marché bancaire et de l’investissement professionnel

  • instauration d’une veille sur l’évolution des produits bancaires et financiers
  • information constante de l’évolution du taux des crédits et de leur application par les organismes financiers
  • prospection de nouveaux clients et partenaires financiers

Expertise professionnelle/conseils

  • connaissance des différents secteurs d’activité
  • connaissance de la fiscalité, de la comptabilité des entreprises, des ratios financiers retenus par les organismes prêteurs pour l’octroi de crédits
  • connaissance des décisionnaires des établissements de crédit
  • connaissance des différents types de montages financiers qui sont pratiqués

Négociation

  • établissement d’une lettre de mission (nombre d’établissements de crédit sollicités…)
  • négociation des conditions d’octroi du prêt et des services bancaires associés (frais de tenue de compte, carte bancaire…)
  • rédaction de la confirmation d’accord
  • suivi du contrat (clauses, délais…) et gestion des litiges (le courtier est un médiateur agréé).

L’activité d’un courtier spécialisé en investissement des entreprises se concentre davantage sur l’obtention de prêts pour les créations/reprises, le développement des entreprises, l’acquisition de biens immobiliers ou d’équipement, le financement de la trésorerie, l’acquisition de clientèle.

Cependant, le courtier en rachat de crédit peut être mandaté pour d’autres missions comme des recherches de subventions pour recruter du personnel, démarrer une activité dans un secteur innovant ou obtenir des garanties autres que celles réclamées systématiquement par le courtier en crédit (nantissement du fonds de commerce, caution personnelle…) en proposant des organismes de cautions mutuelles type Siagi ou Sofaris.

Enfin, le courtier peut conseiller certaines valorisations d’actifs au bilan (parts sociales…) grâce à la connaissance des retraitements comptables. En plus d’un gain de temps considérable (présentation du document de prêt à différents établissements bancaires, discussion à des conditions de marché avantageuses compte tenu des flux présentés à chaque banque…), le courtier en rachat de crédit est un professionnel de la finance.

Intermédiaire en opérations bancaires et services de paiement (IOBSP) : Une profession réglementée

La profession de courtage spécialisée en emprunt et en opérations de banque d’entreprises s’organise de plus en plus dans le réseau national.

Depuis la réforme du code monétaire et financier en 2012, la profession de courtier est sous la tutelle de l’autorité de contrôle prudentiel. Dès 2013, les courtiers doivent détenir une attestation de compétence professionnelle pour obtenir une immatriculation au registre des intermédiaires géré par l’Orias (organisme pour le registre des intermédiaires en assurance emprunteur), rattaché au ministère de l’Économie.

Faire appel à un courtier en financement professionnel : rien que des avantages !

Le courtier en financement professionnel analyse constamment le marché de la banque et du financement professionnel. De ce fait, il reste au courant de l’évolution des taux de crédit et des conditions de financement appliquées par les différents organismes de financement. C’est ainsi qu’il peut négocier les meilleurs taux en faveur de ses clients pros et entreprises.

Qui plus est, il travaille sur un grand nombre de dossiers. Les banques lui accordent donc volontiers des conditions de financement avantageuses. En un mot, l’entreprise peut obtenir un prêt plus intéressant que si elle avait agi de son propre chef.

De plus, ses connaissances approfondies sur plusieurs secteurs d’activité lui permettent de proposer à ses clients le financement le plus adapté à leurs besoins.

Par ailleurs, le courtier en financement professionnel connait parfaitement le monde bancaire et financier. Il est donc plus facile et plus rapide de trouver un financement qui correspond à ses besoins et à ses attentes. Et pour cause :

  • Le créateur d’entreprise n’a pas besoin de faire le tour des banques pour comparer les offres. C’est au courtier que cette tâche revient. Pendant que le courtier en financement professionnel s’occupe de cette formalité, l’entrepreneur a tout le temps pour se concentrer à son projet.
  • Ensuite, c’est également lui qui « monte » le dossier de financement. C’est l’assurance d’avoir un dossier solide, pertinent et attrayant, et qui n’a pas besoin d’être vu et revu plusieurs fois.
  • Enfin, c’est également lui qui présente le dossier de demande de crédit professionnel au banquier. Ainsi, il met en avant les atouts du projet, sans omettre les points faibles, et le défend devant le banquier.

En outre, le courtier en financement professionnel ne travaille pas uniquement avec les banques. En effet, il collabore également avec d’autres organismes de financement : des leasers, des factors, des plateformes de crowdfunding … L’entreprise qui fait appel à ses services peut donc compter sur plusieurs sources de financement pour concrétiser ses projets.

Last but not least, faire appel à un courtier lors d’une demande de financement professionnel est presque gratuit. En effet, ce professionnel est rémunéré par la banque qui lui donne une commission sur le montant du prêt bancaire (généralement entre 1 à 2 %). Toutefois, il peut être payé sur des frais demandés à l’entreprise cliente (frais de dossier, frais de mandat de recherche, montage financier, analyse des différentes offres des organismes de prêt, etc.). En un mot, tous les frais non supportés par la banque. Mais selon la loi Murcef, le courtier en financement professionnel n’est pas rémunéré si aucun contrat n’est signé entre les deux parties.

Quel coût pour le client ?

Généralement, le courtier se rémunère par deux voies distinctes :

  • En tant qu’apporteur d’affaires, une commission bancaire lui est versée à chaque prêt accordé en guise de remboursement. Elle est calculée en fonction de la convention qui a été signée entre les deux parties et représente globalement 1 % du montant du prêt. Cette commission peut être plafonnée. Bien souvent, le montant accordé au courtier correspond aux frais de distribution et de commercialisation que la banque n’a pas supportés.
  • En tant que conseiller et professionnel, le courtier est rémunéré au résultat. Il facture ensuite à son client des frais correspondant aux conseils et aux différentes recherches qu’il a effectuées dans son réseau pour obtenir un prêt professionnel en guise de remboursement (frais de mandat de recherche, frais de dossier, montage financier complexe, analyse des différentes offres reçues…). Le montant de la facture se situe entre 1 % et 2 % du montant de l’emprunt bancaire obtenu.

Le principe de la rémunération des courtiers est contenu dans le code monétaire et financier, article L 519-1.