Neo-banque : définition d’une banque mobile et / ou en ligne à 100 %

Au cours de leurs nombreuses années d’existence, les banques ont subi diverses transformations pour répondre aux besoins de leurs clients. Banque physique, banque en ligne, banque digitale et à présent la dernière nouveauté en date c’est le terme néo-banque. Ces nouveaux acteurs que sont les néo-banques ont pour but de réinventer les standards de la banque en ligne (du moins pour l’avenir). Cette nouvelle forme de banque peut paraître floue pour beaucoup bien qu’elle soit déjà présente en France.

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La Néobanque, faite pour être mobile

Les néo-banques existent depuis une dizaine d’années et ont d’abord vu le jour aux États-Unis (Simple, Moven, Go Bank) puis au Royaume-Uni (Atom Bank, Tandem, Monzo, Starling) et enfin en Europe (Morning anciennement Payname, Compte-Nickel, Soon d’Axa Banque).

La plupart des néo-banques sont issues d’un partenariat avec un groupe bancaire déjà existant. Toutefois, certaines d’entre elles, comme la fintech Morning, cherchent à s’en émanciper. Et bien qu’elles se caractérisent par des propositions de services d’aide à la gestion par une application web, elles sont légèrement différentes des banques en ligne.

Diverses qualifications sont attribuées aux néo-banques : « mobile-first », « mobile-only » et « banque mobile », car elles sont surtout conçues pour être utilisées depuis un appareil mobile, plus précisément en tant qu’application mobile depuis un smartphone. Le but est bien évidemment de répondre aux besoins d’un client professionnel qui est souvent en déplacement et qui n’a pas souvent accès à un ordinateur. Il faut tout de même reconnaître que ce système de mobilité s’adresse aussi particulièrement aux jeunes.

Le concept de la néobanque

Pour être client d’une néo-banque, il n’est pas nécessaire d’ouvrir un compte bancaire au sens strict du terme. Cela peut s’expliquer par le fait qu’elles disposent d’autorisations limitées, mais aussi parce leur but n’est pas de faire du profit en plaçant les fonds de leurs clients. Leurs sources de revenus se font surtout en vendant des services. Il faut savoir que la plupart des services de base proposés sont gratuits. Ce qui constitue un important argument marketing.

En effet, les néo-banques se veulent surtout d’offrir une expérience utilisateur et des services non bancaires pour accompagner leurs clients aux quotidiens. Cependant, elles proposent tout de même des services similaires aux banques traditionnelles. Par exemple, une carte de crédit est mise à disposition pour leur permettre de régler leurs achats. Ainsi que des services d’abonnement, de paiement sur des sites en ligne, transfert d’argent à l’international… La plupart des services proposés sont certes gratuits, mais d’autres nécessitent des frais. Ces frais sont toutefois moins chers que ceux proposés par une banque traditionnelle. À titre d’exemple, les frais d’abonnements annuels à un Compte-Nickel et à la MasterCard s’élèvent à 20 €.

Ainsi, les néo-banques ne réinventent pas les services de la banque, mais elles en redéfinissent effectivement les frontières. Néanmoins, à cause de la faiblesse des sources de revenus et du secteur bancaire hyper réglementé, la plupart des néo-banques pour exister doivent s’appuyer sur les banques existantes et obtenir une licence d’état.

Proches du secteur de la banque, de nouveaux acteurs tentent de révolutionner de la même façon le secteur de l’assurance. Il s’agit des néo-assurances.

Choisir une néobanque pour professionnels

Le marché des néobanques pros s’est fortement développé au cours des dernières années. En effet, même si des banques spécialisées ont vu le jour en France et ailleurs, d’autres ont développé leur offre professionnelle après avoir touché les particuliers dans un premier temps. Il en résulte que cette multitude d’acteurs complique le choix des pros et des entreprises.

Qonto

Qonto décide d’apporter aux professionnels une offre simple, mais efficace et 100 % en ligne : zéro papier, zéro déplacement !

Shine

En plus d’être une banque 100 % mobile, Shine libère les indépendants des tâches administratives.

Anytime

Le compte Anytime est un compte qui n’est pas associé à un compte bancaire. Un entrepreneur y ayant souscrit peut gérer à son grès toutes les finances de sa société selon ses besoins.

Revolut

Après avoir conquis les voyageurs hyper connectés, cette startup britannique fait les yeux doux aux entreprises avec des services particulièrement pensés pour les transactions internationales.

N26 Business

N26 est une banque mobile allemande. Disponible dans 17 pays, dont l’Autriche, l’Espagne, la Grèce, l’Irlande, l’Italie, la Slovaquie, la France… le compte jouit d’une utilisation simplifiée au maximum.

Holvi

Tout droit venue de Finlande, Holvi s’attaque aujourd’hui au marché français. Nouvelle concurrente de Shine et Qonto, elle cible en effet les petites entreprises et freelances.

Bunq

Bunq, la néobanque néerlandaise, se veut être une concurrente très sérieuse des acteurs déjà bien lancés dans l’Hexagone. Notamment, ces ainées Qonto, N26 et Anytime avec lesquelles elle partage de nombreuses similitudes.

Monese

Faisant partie des précurseurs de la néobanque, Monese a été lancée en 2015 au Royaume-Uni. Depuis elle se développe sur toute l’Europe, dont la France.

Boursorama

Boursorama Pro a étendu ses offres en proposant depuis décembre 2016, un compte bancaire pour les professionnels : autoentrepreneurs et entrepreneurs individuels.

Monabanq

A l’instar de sa concurrence directe, monabanq a lancé en fin 2017 un compte dédié aux microentrepreneurs

Axa Banque

Axa banque (ex : Soon) est un ensemble de service bancaire du groupe Axa. Toutefois, ce n’est pas un ensemble de service quelconque. En effet, il s’agit d’une offre bancaire entièrement mobile. Un compte bancaire Soon ne peut donc être géré que sur un smartphone intégrant une application compatible avec les systèmes Android et iPhone

Ibanfirst

Les PME et les startups se plaignent souvent d’avoir trop de frais bancaires à payer, pour les paiements à l’international notamment. Afin de remédier à cela, IbanFirst propose une alternative aux banques traditionnelles.

Sogexia

Depuis 2010, Sogexia est la première FinTech française actant en tant qu’opérateur de services de paiement et de monnaie électronique et gère à l’international une vaste gamme de solutions innovantes, en nom propre et sur-mesure : comptes de paiement, cartes de débit et prépayées, paiement mobile et services additionnels.

Prismea

Pour la première fois en décembre 2019, c’est une banque traditionnelle qui lance sa néobanque. En effet, Crédit du Nord crée Prismea, la neobanque pour les professionnels.

Monaize

Monaize est une startup française qui souhaite proposer un compte sans banque et 100 % mobile aux entrepreneurs.

Pourquoi les pros choisissent les néobanques ?

La néobanque Anytime a publié en 2018 une étude sur ses clients professionnels. La banque en ligne aurait enregistré plus de 350 000 demandes d’ouverture de comptes depuis 2014 et doublerait son volume d’activité tous les ans. Voici donc quelques données intéressantes.

Répartition des clients professionnels en fonction de leur statut juridique

61 % des comptes pros sont ouverts par des sociétés commerciales de type SARL (22%), SAS (27%), SASU (8%) et SA (4%). Ce chiffre est plutôt intéressant quand on sait que la plupart des néobanques ne s’intéressent pas aux sociétés et se concentrent sur les autoentrepreneurs / microentrepreneurs. C’est notamment le cas de

  • Boursorama,
  • Monabanq,
  • ou encore N26.

Par ailleurs, la répartition par client nous apprend que 32 % des comptes sont ouverts par des entreprises individuelles de type freelance ou Profession libérale.

Les associations, quant à elles, ne représentent que 7 % des profils.

Répartition des clients pros des néobanques par secteur d’activité

Grâce à ce graphique, on remarque que de nombreux secteurs sont représentés, ce qui tend à prouver que tous les métiers peuvent avoir un intérêt à s’adresser à une néobanque.

On note tout de de même que les services sont sur-représentés (consulting, services aux entreprises, informatique, taxi / VTC, assurances, …). Les commerces et les entreprises du bâtiment représentent respectivement près de 11 % et 15 % des clients pros.

« Le système d’onboarding des banques traditionnelles est essentiellement basé sur une évaluation liée aux risques de crédit. Les entreprises dans la construction peinent à obtenir le soutien des banques. Anytime a construit son offre sur une approche des risques basée sur le débit. Nous ne prêtons pas d’argent, nous pouvons de ce fait accepter d’avoir pour clientes des entreprises issues de ce secteur d’activité », explique Damien Dupouy, co-fondateur de la FinTech Anytime.

Comment les professionnels utilisent-ils les néobanques ?

D’après l’étude, un professionnel dépose en moyenne un peu plus de 3500 € par mois sur compte du fait du règlement des ses factures clients.

Les règlements clients sont réalisés à 75 % par virement, 25 % par un terminal de paiement et seulement 1 % par chèque.

Lors de l’activation du compte, 60 % des pros déposent des fonds dans les 7 jours suivants son ouverture en effectuant directement un virement depuis un compte ouvert au nom de leur société dans une banque. (ce qui implique qu’ils ont une autre banque pour leur activité professionnelle).

Même si l’étude est particulièrement intéressante, elle est basée uniquement sur Anytime et il serait intéressant d’avoir un état des lieux plus global en intégrant les autres néobanques telles que

  • Qonto,
  • Ibanfirst,
  • N26,

Par ailleurs quelques questions restent en suspend :

  • Quelle est la part des clients pros ayant conservé un compte bancaire dans une banque traditionnelle ?
  • Combien de clients n’ont jamais déposé d’argents sur leur compte ?