Qu’est ce que le financement Dailly ?

Les entreprises peuvent parfois faire face à un besoin de fonds de roulement. Dans ce cas, elles peuvent adopter plusieurs solutions de financement de trésorerie, dont la cession Dailly. De quoi s’agit-il ? Comment l’obtenir ? Nous répondons à vos questions à travers cet article.

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Le financement Dailly : qu’est-ce que c’est ?

Encadré par la loi Dailly du 2 janvier 1981 du Code monétaire et financier, le financement Dailly correspond à la cession des créances commerciales d’une entreprise à une banque ou une institution financière. Concrètement, il s’agit d’un mode de crédit à court terme permettant aux entreprises de bénéficier d’une certaine somme avant le versement des factures de leurs clients.

Le cessionnaire prélève une compensation financière et s’occupe du recouvrement des factures en avançant les montants commerciaux. Ce crédit permet ainsi d’anticiper les retards de paiement et les paiements échelonnés des clients. Dans certains cas, les entreprises peuvent également effectuer des remises groupées de créances.

Comment fonctionne le financement Dailly ?

Une entreprise ayant besoin de financer sa trésorerie doit solliciter une banque pour cession Dailly. Les deux parties signeront alors une convention définissant les points de la cession, à savoir :

  • Les types de créances acceptés par l’établissement financier
  • Les différentes conditions financières de la créance
  • Le montant maximum des créances
  • Le pourcentage de la facture pouvant être mis en Dailly

La mise en place de cette convention permet ainsi de faciliter l’accès au financement à court terme. Par la suite, l’entreprise transmet un bordereau de cession Dailly à la banque ou l’institution financière pour indiquer la créance ou les groupes de créances. Une vérification ainsi qu’une sélection du cessionnaire s’ensuivent avant d’accorder le versement des montants à l’entreprise.

Généralement, les compensations financières ou les agios de la Dailly sont prélevés en fin de trimestre. Mais ils peuvent également être prélevés lors du financement de la trésorerie de l’entreprise. Ce critère dépend notamment de la banque. Le remboursement de l’institution financière se fait alors quand le client a réglé la facture.

Comment rédiger un bordereau de cession Dailly ?

Nous avons pu voir précédemment que la demande d’une Dailly à une banque requiert la remise d’un bordereau. Effectivement, pour rédiger ce dernier, il faudra prendre en compte certains critères. Ce document doit notamment faire part de mentions obligatoires, à savoir :

  • Le rappel de la loi n° 81-1 du 2 janvier 1981
  • Une mention montrant qu’il s’agit d’une cession de créances
  • Le nom et les coordonnées du débiteur
  • Le nom et les coordonnées du créancier
  • La date de paiement
  • La dénomination sociale du tiers
  • La date ainsi que la signature du cédant

Une fois le document signé et daté, il n’est plus possible de transmettre à nouveau la créance. Le cessionnaire est alors tenu de transférer le montant convenu.

Quelles sont les différences entre la Dailly et l’affacturage ?

En effet, la Dailly et l’affacturage sont tous les deux des solutions de financement de la trésorerie d’une entreprise. Nous pouvons noter une certaine similitude entre ces deux possibilités. Pour autant, elles présentent aussi des différences sur quelques points.

Nous pouvons tout d’abord noter qu’une cession Dailly est effectuée entre une entreprise et une banque tandis qu’un affacturage est conclu avec un factor (une société financière spécialisée). Certaines banques peuvent toutefois proposer ces contrats dans certains cas. Mais la plupart du temps, ce sont les factors qui se chargent de cet apport de fonds.

Pour ce qui est de la gestion post client, nous pouvons également relever une différence entre les deux crédits à court terme. Les sociétés spécialisées de l’affacturage sont connues pour offrir un suivi des paiements des clients. Ainsi, l’entreprise n’a pas à s’occuper de la gestion post client. Il n’en est cependant pas le cas dans le cadre d’une cession Dailly où la banque n’est pas garante des factures des clients du cédant.

Pour terminer, l’affacturage demeure une solution déplafonnée. Ce qui permet aux sociétés dans le besoin de céder toutes leurs créances. Cela n’est pas possible avec une cession Dailly qui exige une négociation du montant chaque année, car il est plafonné.

Qui peut bénéficier d’un financement Dailly ?

Cette cession de créances est souvent sollicitée par les entreprises ayant besoin d’un apport de trésorerie. En effet, cette alternative permet d’éviter les prêts bancaires dans les banques qui peuvent parfois prendre du temps à être remboursés. Il s’agit dans la plupart des cas des sociétés avec des clients n’ayant pas les moyens de payer au comptant ou celles dans l’incapacité de négocier une bonne condition de paiement. Quoi qu’il en soit, cette solution de financement met en scène trois acteurs, à savoir :

  • Le cédant pouvant être une personne morale de droit privé ou de droit public, ou encore une personne physique exerçant une activité professionnelle.
  • Le cessionnaire qui est obligatoirement un établissement de crédit.
  • Le débiteur qui est le client devant payer la facture, il doit être tiers à l’opération.

Pourquoi opter pour une cession Dailly ?

Cette solution pour régler les problèmes financiers s’avère être d’une grande aide, car elle fait part de nombreux avantages. En effet, pour une entreprise ayant besoin de financer sa trésorerie, elle dispose d’un certain nombre de possibilités. Toutefois, la cession Dailly permet de bénéficier d’un versement bien plus rapide que d’autres solutions d’apport de fonds de trésorerie. L’entreprise peut généralement profiter des montants accordés par l’institution financière 48 heures après la remise de la convention. Cette dernière peut ainsi assurer une exploitation de son activité sans interruption due à un manque de réserve financière.

Nous devons cependant noter un coût élevé d’une cession de Dailly. Bien qu’il s’agit d’une alternative particulièrement plus avantageuse que d’autres, celle-ci s’avère être plus couteuse. Le coût d’une cession Dailly représente notamment entre 7 à 12 % du montant hors taxe de la facture. Ainsi, il est préférable de solliciter les financements classiques comme le découvert bancaire avant de recourir à la cession Dailly.