Qu’est-ce qu’une startup ?

Le terme de startup est de plus en plus présent au sein des différents articles et autres parutions basés sur l’entrepreneuriat et les entreprises à succès. Loin d’être un concept économique nouvellement créé, le concept de startup s’est progressivement développé avec notamment l’emballement des différentes actions en bourse des entreprises. Ces dernières années, l’engouement pour les startups n’est plus à démontrer. Avec le développement de plus en plus accéléré de tout ce qui touche aux nouvelles technologies et à l’économie numérique, la startup séduit les jeunes talents qui souhaitent casser les codes traditionnels du développement économique d’une entreprise. Ils souhaitent être libres de tester tous les modèles économiques qui permettraient un développement rapide de leur projet.

Dès lors, qu’est-ce qu’une startup exactement ? D’où vient cette notion de startup ? Quel est le portrait type d’un startuper ? Si vous aviez encore une notion floue de ce que représente une startup, nous vous présentons de suite les spécificités de ce concept économique qui séduit de plus en plus d’ambitions entrepreneurs.

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La naissance du concept de startup

Le terme startup peut se traduire en français par la notion de jeune pousse ou bien encore d’entreprise en démarrage. Cette notion est donc sans équivoque concernant le degré de maturité d’une entreprise. Derrière ce terme anglais qui peut résonner comme une de ces nouvelles notions marketing nouvellement prônées, le concept de startup est en réalité bien plus ancien qu’il n’y paraît.

Pour ne citer qu’un exemple, la célèbre société d’informatique Hewlett-Packard (HP) était au départ une startup qui a été créée en 1939.

Mais d’où est venue cette idée de startup ? Le modèle économique d’une startup a commencé à prendre de l’ampleur dès les années 1920 avec les différentes spéculations en bourse et les revalorisations des obligations à Wall Street. Dès lors, les startups surfent sur cette vague de spéculations boursières pour augmenter exponentiellement leur capital social par le biais d’idées innovantes en utilisant les nouvelles technologies de transmission sans fil.

Cet engouement pour les startups s’est rapidement répondu en France et ceci notamment à la fin des années 90. En outre, ce qui caractérise les startups par rapport aux entreprises classiques est également bien ancré dès les années 90. Elles présentent un rapport au travail basé sur une réelle motivation et un affranchissement des conditions de travail strictes pouvant être délétères au bon développement économique d’une entreprise. En somme, ce qui plaît dans les startups dès les années 90 c’est cet état d’esprit de développer rapidement son entreprise en se basant sur l’innovation et en s’affranchissant des codes trop stricts d’une entreprise classique.

Pourquoi a-t-on besoin de startups ?

Au-delà de l’attrait des entrepreneurs pour les startups, ce modèle économique répond également à un réel besoin dans notre société. En effet, beaucoup de jeunes talents possèdent des idées innovantes qui permettraient de résoudre de nombreux problèmes laissés sans solution dans notre quotidien. Cependant, très souvent la création et la gestion d’une entreprise amènent un modèle économique trop rigide pour le bon développement économique de ce type de projet innovant.

En effet, dans les entreprises plus classiques il est bien souvent nécessaire de se constituer un capital social minimum et d’organiser des conditions de travail strictes calquées sur ce qui est généralement appliqué dans les entreprises ayant déjà une certaine envergure.

Ce type de modèle économique peut rapidement amener des restrictions trop importantes pouvant à terme contraindre les porteurs d’un projet innovant à abandonner définitivement leur projet. Dès lors, la possibilité de réadapter son business model sans réelles contraintes s’est avérée être un besoin vital pour la réussite de nombreux projets.

De plus, loin des modèles économiques rigides qui peuvent — à juste raison — décourager de nombreux jeunes talents dans la concrétisation de leur projet innovant, le concept de startup séduit par sa flexibilité. D’ambitieux entrepreneurs tentent dès lors chaque année leur chance en créant une startup qui peut en permanence se réadapter au fur et à mesure du développement économique de l’entreprise.

C’est notamment pour cette raison que l’État français a mis en place de nombreux dispositifs afin de faciliter la croissance des startups. Il peut s’agir notamment de subventions financières ou bien encore d’allègements fiscaux et sociaux. Ces aides permettent ainsi à la société de bénéficier de toute la créativité et des compétences d’entrepreneurs à travers leurs produits ou prestations commercialisés via leur startup.

Une startup est-elle une entreprise ?

Que ce soit dans les différentes parutions dans les journaux ou auprès d’organismes plus officiels, l’on compare souvent une startup à une entreprise plus classique. Cette comparaison permanente entre ces deux modèles économiques amène bien souvent la question de savoir s’il s’agit en soi d’une même notion juridique. En d’autres termes, est-ce qu’une startup est une entreprise ? D’un point de vue juridique, une startup est bel et bien une entreprise et peut même revêtir différentes formes juridiques d’entreprise.

Néanmoins, d’un point de vue économique et marketing la startup est loin d’être considérée comme une entreprise traditionnelle.

La principale différence entre une startup et une entreprise est que :

  • la startup présente un business model adaptable dans l’objectif de tester un marché et ainsi trouver à terme un business model qui permettra une croissance exponentielle du projet innovant ;
  • l’entreprise quant à elle présente un business model qui n’est pas amené à changer de manière substantielle, mais dont l’objectif est de l’optimiser afin de générer toujours plus de profits.

Par conséquent, à terme une startup est amenée à être dirigée comme une entreprise classique lorsqu’elle aura validé un business model à la hauteur de ses attentes et à la hauteur de l’attente de ses clients cibles. Pour une startup, l’objectif est donc d’être gérée comme une entreprise plus traditionnelle avec un modèle économique approuvé et validé par les différents associés.

D’un point de vue purement économique et marketing, l’on peut estimer qu’une startup est considérée comme une entreprise en devenir se réservant la possibilité de modifier son modèle économique afin de pouvoir répondre au mieux aux sollicitations du marché économique.

D’un point de vue juridique, une startup devra être déclarée comme n’importe quelle entreprise. Par conséquent, le gérant d’une startup (startuper) devra choisir une forme juridique d’entreprise pour déclarer et gérer son activité professionnelle.

Quelles sont les conditions pour créer une startup ?

Une startup étant une entreprise, le gérant d’une startup devra bien évidemment satisfaire toutes les obligations de création et de gestion d’une entreprise sur le plan juridique et fiscal. Cela passe notamment par l’immatriculation de l’entreprise.

En outre, selon la forme juridique choisie par le startuper, différentes conditions concernant la réunion des associés, le partage des parts sociales, l’approbation des comptes, etc., seront à respecter.

Par conséquent, au-delà de la recherche et du développement de l’idée innovante qui fera l’objet de la création d’une startup, un startuper souhaitant lancer son projet devra préalablement prendre le temps de choisir la bonne forme juridique pour son entreprise. La forme juridique de la startup va conditionner les règles de sa gestion qui ne doivent pas être trop strictes afin de ne pas enlever tout l’attrait de la startup concernant sa flexibilité.

Au-delà de l’aspect purement juridique, d’autres aspects essentiels propres au développement d’une startup sont à prendre en considération tels que :

  • la création d’un réseau de collaborateurs qui partagent les mêmes ambitions et les mêmes valeurs concernant le projet innovant à l’origine de la startup ;
  • l’étude du marché dans lequel le projet innovant doit pouvoir séduire une clientèle cible afin d’estimer le potentiel économique de la startup ;
  • l’étude de l’offre et de la demande afin de présenter un produit ou un service répondant à un réel besoin et pouvant détrôner d’éventuels concurrents ;
  • le développement d’un modèle économique pouvant être facilement adaptable et réactif aux différents retours de la part de la clientèle.

Le succès d’une startup reposant essentiellement sur sa réactivité et sa capacité à croître rapidement au fur et à mesure de la demande, une startup doit par conséquent répondre aux conditions suivantes :

  • proposer une solution innovante basée sur une technologie nouvelle ;
  • présenter l’objectif de se développer rapidement d’un point de vue économique ;
  • pouvoir mobiliser plusieurs types de financement afin de produire et de mettre en vente le produit ou le service innovant.

Les conditions concernant l’objectif et les moyens mis en œuvre pour le développement de l’entreprise sont donc tout aussi essentielles pour une startup que de remplir les conditions purement administratives et fiscales d’une entreprise classique.

Quel est le profil d’un startuper ?

L’état d’esprit du startuper intervient en grande partie dans la réussite économique de sa startup. En effet, pour réussir à faire grandir rapidement son entreprise et ainsi valider un business model rentable, il est essentiel d’avoir un état d’esprit d’entrepreneur qui peut s’adapter à différentes situations.

Dès lors, les trois qualités essentielles que doit avoir un startuper sont :

  • de faire preuve de créativité et être visionnaire dans son domaine de compétence afin de proposer un projet innovant n’ayant été développé par aucune autre entreprise jusqu’à présent ;
  • d’être résiliant face aux différentes épreuves et aux éventuels échecs durant la phase de test du marché afin de pouvoir comprendre les blocages que présente le business model appliqué et ainsi pouvoir réadapter son business model pour surmonter les échecs ;
  • d’avoir l’âme d’un manager afin de pouvoir s’entourer de collaborateurs qui partagent en tous points l’énergie et la motivation propres au développement de ce projet innovant.

Créer sa startup, et après ?

La startup se présente comme une entreprise en phase de test qui exprime le besoin de pouvoir modifier à tout moment son modèle économique. Par conséquent, l’on peut rapidement se poser la question de savoir ce qui adviendra de la startup une fois que celle-ci aura validé un business model viable ou qu’elle présentera de trop grosses difficultés financières pour continuer à exister telle qu’elle.

Pour une startup où ses différents associés ont validé un business model lui permettant une croissance économique stable, plusieurs solutions s’offrent aux startupers telles que :

  • la possibilité de faire rattacher la startup à un groupe d’entreprises afin de mettre en commun les différents acquis de ces entreprises et d’augmenter le potentiel économique de la startup ;
  • la possibilité de transformer la startup en une entreprise de plus grande envergure permettant ainsi de faire face à une demande croissante et à une augmentation des profits ;
  • revendre la startup à une entreprise intéressée par ce projet pour ensuite réinvestir les fonds dans une autre startup ou dans la création d’un autre projet entrepreneurial.

En cas de succession d’échecs des différents business models testés, le gérant ou les associés d’une startup doivent obligatoirement faire le point sur leurs finances disponibles et sur la possibilité réelle ou inespérée de trouver un business model viable.

Si les fonds et les possibilités d’évolution viennent à manquer, il peut-être quelquefois plus opportun de liquider la startup afin de repartir éventuellement sur un autre projet innovant. Si la startup présente tout de même un certain développement concernant notamment un nombre minimum de ventes et un stock prêt à être vendu encore exploitable, il peut être intéressant de proposer à la vente la startup à une entreprise. L’entreprise acheteuse pouvant disposer de moyens financiers plus importants, celle-ci pourra permettre à la startup de bénéficier d’autres possibilités de développement.

Dans le cas contraire, afin de limiter les pertes et d’éviter tout problème financier sur le patrimoine propre du gérant ou des associés d’une startup, il est conseillé de liquider la startup avant que celle-ci ne présente d’importants problèmes financiers.

Quel que soit le sort réservé à la startup, celle-ci permet à tout entrepreneur de tester un projet innovant et de pouvoir si besoin partir sur un autre modèle économique.