Intérimaire : Quel coût pour une entreprise ?

Il arrive que les entreprises peinent à trouver le meilleur candidat lors d’une campagne de recrutement. C’est pourquoi elles se tournent souvent vers un intérimaire ou un travailleur temporaire pour gérer un imprévu. Néanmoins, ce contrat engendre des coûts et des charges supplémentaires. Mais lesquels ? Comment les calculer ? Découvrez dans ce guide tout ce que vous devez savoir sur le coût d’un intérimaire pour une entreprise.

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Comment fonctionne un contrat d’intérim ?

Le contrat d’intérim ou contrat de travail temporaire est une solution adoptée par les sociétés lorsqu’elles souhaitent répondre à des besoins ponctuels en termes de ressources humaines. Cela peut entrer lors de diverses circonstances telles que :

  • La substitution d’un employé,
  • La réalisation de travaux temporaires ou saisonniers,
  • L’augmentation provisoire du volume d’activité d’une entreprise.

Pour y arriver, les structures recourent à des agences d’intérim pour disposer tout de suite d’un personnel qualifié. Se basant sur une relation tripartite (l’entreprise de travail temporaire ou ETT, l’entreprise utilisatrice et l’intérimaire), un intérim est fixé par deux contrats distincts : le contrat de mise à disposition et le contrat de mission, et ne peut excéder une durée de 18 mois.

L’intérimaire peut ainsi exercer de nombreuses tâches au sein de l’entreprise selon les conditions générales d’exécution des missions des employés intérimaires (article L. 1251-21 du Code du travail).

Pourquoi recruter un intérimaire ?

Les bénéfices pour une société ou un employeur de recourir à un intérimaire sont nombreux. Non seulement l’intérim allège les procédures de recrutement au niveau d’une structure, mais surtout, il permet de disposer de profils adaptés à l’activité de celle-ci. D’ailleurs, une bonne agence d’intérim dispose déjà d’un pôle de formation ou d’un budget affilié à cet effet. Mais le plus grand atout de recourir à un intérimaire réside dans l’économie que son employeur peut réaliser. Il va sans dire que les coûts rattachés à un contrat d’intérim sont estimés comme des charges externes. Ce qui permet de réduire sa valeur ajoutée et par conséquent, sa taxe professionnelle. Faire de l’intérim pour une société ou un employeur, c’est aussi la garantie sur d’autres aspects, dont :

  • Un large choix sur les profils de candidats ;
  • Une grande flexibilité quant à la résiliation du contrat avant son terme, par rapport à un CDD ;
  • Un allègement sur certaines charges (obligation de formation continue et les taxes y afférentes).

Coefficient de facturation : de quoi s’agit-il ?

Également appelé coefficient intérim, il concerne le pourcentage apposé par l’agence ou l’entreprise de travail temporaire (ETT) lors du calcul du salaire d’un travailleur intérimaire. Pouvant varier entre 1,7 et 2,5 selon plusieurs facteurs, le coefficient d’intérim dépend principalement :

  • Des missions attribuées au travailleur temporaire,
  • Des qualifications requises pour le poste,
  • De la durée du contrat d’intérim,
  • Du pourcentage horaire escompté.

D’autre part, ce ratio peut de plus changer en fonction de l’engagement de l’ETT sur certaines redevances telles que les charges sociales attribuées à l’intérimaire. Cela concerne notamment :

  • Les avantages sociaux attribués au travailleur temporaire,
  • Les coûts de recrutement,
  • Les assurances,
  • Les préventions de sécurité,
  • Les risques URSSAF,
  • Les visites médicales,
  • Les charges administratives,
  • Les diverses allocations (fin de mission, compensation de congés payés, etc.).

Toutefois, ces charges sont compensées au profit de la flexibilité et de l’efficacité offertes par un intérimaire, ainsi que la diminution des obligations administratives envers les autorités.

Combien peut coûter un intérimaire pour une entreprise ?

Pour une société, le coût d’un intérim se base sur le mode de calcul suivant :

Coût d’un intérimaire = Taux horaire de paie X nombre d’heures de travail X coefficient de facturation.

Par exemple, pour une entreprise employant un intérimaire au ratio horaire minimal de 10,15 euros de l’heure, travaillant 8 heures par jour, et dont le coefficient est fixé à 1,75 ; son tarif se calcule comme suit :

10,15  X 151,67 (nombre d’heures mensuel) X 1,75 = 2 694,03 euros HT

Il est à noter que le coût total d’un travailleur temporaire est toujours hors-taxe du fait que l’ETT récupère toujours la TVA (20 %) sur toutes les factures d’intérim en France.

Les indemnités et les autres charges entrant dans le coût d’un intérimaire

À part le coefficient d’intérim, d’autres charges indirectes entrent en compte lors du décompte du coût d’un intérimaire. Une structure qui accueille les nouveaux intérimaires se doit d’être au courant de ces dernières.

Les indemnités de fin de mission (IFM)

C’est une somme égale à 10 % de la rémunération brute versée à chaque employé en intérim à la fin de son contrat, peu importe sa durée. Par contre, une rupture de contrat du salarié, une faute grave, une rupture à l’initiative du salarié ou bien une embauche en CDI de l’employé ne bénéficie pas de cette prime.

Les charges patronales

Ce sont les cotisations versées à la Sécurité sociale et à la Caisse d’allocations familiales (CAF) entrant dans le cadre de la formation professionnelle, de la retraite ou dans l’indemnisation du chômage.

Les congés payés

Habituellement, les intérimaires ne profitent pas de cet avantage pendant la durée de leur contrat. En cas de mission de longue durée néanmoins, l’ETT et la société utilisatrice peuvent offrir quelques jours de repos au travailleur. Cette compensation est ainsi égale à 10 % du salaire brut de l’employé.

Les coûts indirects

Cela se rapporte aux coûts liés au recrutement d’un intérimaire. Ce sont les frais se rapportant au :

  • Sourcing, à l’inscription dans les CVthèques pour la diffusion des offres d’emploi ;
  • Tri des CV et des entretiens d’embauche ;
  • Formalités administratives d’embauche ;
  • Versement et à l’émission des bulletins de paie et des allocations ;
  • Etc.

Bien que la plupart de ces charges soient attribuées à l’agence d’intérim, leur coût (dont le coefficient d’intérim) peut être moins élevé si la société recrute un intérimaire qu’il connait déjà. Elle entre alors dans ce que l’on nomme « Gestion d’intérim ». Dans cette configuration, c’est l’entreprise qui prend en charge toutes les tâches de recrutement de l’intérimaire. L’ETT quant à elle, prend en charge les aspects administratifs et financiers du contrat d’intérim. Pour ce faire, la société peut s’adresser à une agence digitale ou spécialisée dans un domaine précis.