Assurer son entreprise, ce n’est pas seulement se prémunir contre les imprévus : c’est garantir la continuité de son activité face aux aléas du quotidien. Qu’il s’agisse d’une erreur ou d’une faute, ou encore d’un dégât des eaux dans un local, d’un litige avec un client ou d’une cyberattaque, les risques sont nombreux et peuvent avoir des conséquences financières et juridiques lourdes.
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Vous l’aurez compris, il est essentiel de souscrire une assurance professionnelle pour votre activité. Et il est tout aussi important de bien la choisir. Ce guide vous aide à y voir plus clair et à faire les bons choix selon vos besoins.
Étape 1 – Identifier les risques spécifiques à votre activité
Chaque activité professionnelle comporte des risques qu’il est essentiel d’identifier avec précision pour pouvoir souscrire une assurance réellement adaptée.
Ces risques varient principalement selon le secteur d’activité. Un artisan du bâtiment devra faire face à des aléas liés aux constructions, tels que des dommages rendant un bâtiment dangereux ou impropre à son usage. Un restaurateur sera particulièrement exposé aux risques d’incendie en cuisine ou d’intoxication alimentaire. Quant à un consultant en informatique, il devra principalement anticiper des risques immatériels, comme les erreurs, oublis ou fautes susceptibles d’entraîner des conséquences financières.
Pour identifier les risques, il faut :
Lister les potentiels dommages qui peuvent être causés ;
Dresser l’inventaire des biens à protéger (locaux, matériel, stocks, données, etc.) ;
Établir les responsabilités à couvrir (responsabilité civile professionnelle, responsabilité décennale, responsabilité employeur ou encore responsabilité d’exploitation, etc.).
Étape 2 – Déterminer les assurances obligatoires
Certaines professions ou activités sont légalement tenues de souscrire des assurances spécifiques.
Voici quelque exemples d’obligations légales :
Responsabilité Civile Professionnelle (RC Pro) : obligatoire pour les professions réglementées (avocats, experts-comptables, agents immobiliers, etc.).
Assurance Décennale : obligatoire pour tous les artisans du BTP (peintre en bâtiment, maçon, charpentier, etc.).
Assurance des véhicules professionnels : pour tout véhicule utilisé dans le cadre de l’activité.
Astuce : vérifiez également les obligations imposées par vos partenaires (clients, bailleur, franchiseur, etc.). À titre d’exemple, votre bailleur professionnel pourrait exiger une assurance multirisque professionnelle.
Étape 3 – Comparer les types de garanties disponibles
Il existe plusieurs types d’assurances professionnelles. Une couverture complète résulte souvent de la combinaison de plusieurs garanties. Voici une liste non exhaustive des assurances les plus répandues :
RC professionnelle : couvre les dommages causés à des tiers (erreur, négligence, etc.).
Multirisque professionnelle : combine protection des locaux, du matériel. Généralement, la perte d’exploitation est une option vivement recommandée.
Protection juridique : prise en charge des frais de litige.
Cyber-assurance : couverture contre les risques informatiques (vol de données, ransomware, etc.).
Assurance homme-clé : utile pour les structures dépendant d’une ou deux personnes clés.
Étape 4 – Analyser les montants de garanties et franchises
Il ne suffit pas de choisir les bonnes garanties : encore faut-il en examiner la portée financière. Une couverture adaptée repose sur des montants cohérents avec les risques réels de votre activité.
Les plafonds d’indemnisation : ils doivent être suffisamment élevés pour couvrir le coût total d’un sinistre potentiel. Par exemple, une assurance responsabilité civile professionnelle avec un plafond de 100 000 € serait largement insuffisante pour une entreprise susceptible de causer des préjudices se chiffrant en millions d’euros. Une sous-évaluation des garanties expose à un reste à charge important en cas de sinistre grave.
Les franchises : elles représentent la part du sinistre qui restera à votre charge. Plus elles sont faibles, plus la prime d’assurance sera élevée. À l’inverse, des franchises trop importantes peuvent fragiliser financièrement l’entreprise au moment d’un sinistre.
Astuce : l’objectif est de trouver un équilibre pertinent entre le coût de votre assurance et le niveau de protection obtenu, en tenant compte de votre capacité financière à absorber une partie du risque.
Étape 5 – Étudier les exclusions de garantie
Les exclusions désignent les situations dans lesquelles l’assurance ne joue pas. Elles diffèrent considérablement selon les contrats et peuvent limiter fortement la portée des garanties.
Parmi les exclusions courantes figurent :
Les actes volontaires ou frauduleux ;
L’utilisation non autorisée d’un équipement ;
Le mauvais entretien ou l’absence de maintenance.
Ces clauses peuvent entraîner un refus d’indemnisation même en cas de sinistre réel. Une exclusion mal anticipée peut avoir des conséquences financières importantes.
Lisez attentivement les conditions générales et posez des questions à votre assureur. Une exclusion mal comprise peut coûter cher.
Étape 6 – Choisir entre un assureur traditionnel ou une assurtech
Le choix de l’assureur est aussi stratégique que celui des garanties. Il influence la qualité du conseil, la pertinence des offres et la fluidité de la gestion en cas de sinistre.
Les assureurs traditionnels offrent une solidité reconnue et une expérience éprouvée, mais peuvent manquer de souplesse, notamment pour les profils atypiques. Les assurtechs se distinguent généralement par leur réactivité, une expérience utilisateur optimisée et des produits souvent conçus pour des secteurs précis comme les freelances ou les TPE.
Pour faire le bon choix, privilégiez un interlocuteur qui comprend les spécificités de votre activité, qui répond clairement et rapidement à vos questions, et qui propose des services complémentaires utiles : simulateurs en ligne, gestion simplifiée des sinistres, ou encore accompagnement personnalisé.
Étape 7 – Évaluer le rapport qualité/prix de chaque offre
Le prix ne doit pas être le seul critère. Un contrat bon marché peut s’avérer inefficace en cas de sinistre. Il est donc essentiel de comparer :
La prime annuelle (coût total) ;
Les garanties couvertes ;
Les délais d’indemnisation ;
La qualité du service client ;
Les avis d’autres professionnels de votre secteur.
Astuce : n’hésitez pas à demander des devis à plusieurs assureurs pour avoir une vision globale et, complétez par des échanges directs avec des conseillers.
Étape 8 – Faire évoluer sa couverture dans le temps
Votre activité évolue : chiffre d’affaires, embauche, nouveaux locaux, internationalisation… Vos besoins aussi. Il est donc essentiel de réaliser un point annuel sur vos contrats et d’informer votre assureur de tout changement significatif. N’hésitez pas à renégocier ou changer d’assureur.