Auto-entreprise en achat et revente : Quels sont les avantages ?

Se lancer sous le statut d’auto-entrepreneur dans l’activité d’achat et revente de marchandises présente un bon nombre d’avantages. Ce régime juridique, connu pour sa simplicité, permet de concevoir et de mener à bien un projet de nature commerciale. Mais pour quelles raisons démarrer une micro-entreprise s’avère-t-il plus avantageux par rapport à la création d’une société en achat-revente ? Les détails.

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Les avantages liés à la création de micro-entreprise en achat et revente

Choisir le statut de micro-entrepreneur pour exercer une activité d’achat et revente permet de bénéficier de formalités de création gratuites, faciles et rapides.

Des démarches de déclaration simplifiée

Pour s’inscrire en tant qu’auto-entrepreneur, la procédure obligatoire consiste à :

  • Remplir le formulaire P0 CMB micro-entrepreneur correspondant à la création d’une auto-entreprise dans le cadre d’une activité artisanale et/ou commerciale. Il est possible de récupérer ce formulaire en ligne ou auprès de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI).
  • Fournir une copie de la pièce d’identité ainsi qu’un justificatif du domicile datant de moins de trois mois et une attestation sur l’honneur de non-condamnation.
  • Transmettre le dossier de déclaration au Centre de formalité des entreprises (CFE) compétent : la CCI, dans le cadre de l’activité achat et revente.

Suite à la réception des documents administratifs, l’auto-entreprise sera immatriculée au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS). L’acquisition d’un numéro SIREN certifie alors son existence juridique et l’autorisation de commencer son activité.

Le micro-entrepreneur n’est pas obligé de publier une annonce légale dans un journal d’annonces légales. Par ailleurs, l’attribution d’un code APE catégorisera la micro-entreprise en fonction des produits choisis pour l’achat-revente.

La possibilité de bénéficier de l’ACRE

L’État a mis en place l’Aide aux Créateurs et Repreneurs d’Entreprise ou ACRE afin de soutenir les jeunes entrepreneurs. Il s’agit d’un dispositif permettant de bénéficier d’une réduction de 50 % sur les cotisations sociales. L’auto-entrepreneur en achat et revente peut y être éligible selon certaines conditions, à savoir :

  • S’il ne l’a pas obtenu au cours des trois dernières années, dans le cadre d’une activité différente,
  • S’il a déposé une demande moyennant le formulaire « Demande de l’aide à la création et à la reprise d’une entreprise »,
  • S’il a effectué la demande au cours de la création de la micro-entreprise ou dans les 45 jours suivants la déclaration.

Cette demande, bien que facultative, permet d’alléger les charges sociales de la micro-entreprise au début de son activité d’achat et revente.

Les avantages liés à la comptabilité d’une micro-entreprise en achat-revente

Le statut d’auto-entrepreneur est connu pour être un régime juridique souple. Ceci se reflète notamment sur les exigences imposées par la loi sur la tenue de comptabilité.

Des obligations comptables allégées

D’une part, à la différence de la comptabilité commerciale classique, celle en micro-entreprise en achat et revente consiste uniquement à établir un livre des recettes et des dépenses, ainsi qu’un registre des achats.

Pour justifier la livraison de marchandises dans le cadre d’une revente, l’émission d’une facture est aussi obligatoire.

En revanche, l’auto-entrepreneur est dispensé d’effectuer les comptes annuels que sont le bilan, le compte de résultat et les annexes. Les tâches comptables étant simples et réduites, l’auto-entrepreneur peut se passer des honoraires d’expert-comptable et s’en charger lui-même.

D’autre part, en fonction du chiffre d’affaires réalisé, le micro-entrepreneur peut garder son compte courant particulier pour l’exercice de son activité d’achat-revente. Pour cela, le montant du chiffre d’affaires annuel ne doit excéder les 10 000 euros sur deux années consécutives.

Une gestion pratique pour l’activité d’achat et revente

La tenue d’une comptabilité régulière s’avère cruciale, non seulement pour se conformer à la loi, mais aussi pour s’assurer de la gestion optimale des comptes de l’auto-entreprise. Dans une activité d’achat et revente, le suivi des dépenses et des recettes constitue un élément essentiel pour la prise de décision financière. Plus précisément, ceci permet d’apprécier la rentabilité de la micro-entreprise.

Auto-entreprise en achat et revente : qu’en est-il du régime social et fiscal ?

Le micro-entrepreneur bénéficie d’une protection sociale efficace ainsi que d’un régime fiscal adapté à l’activité d’achat et revente.

Un régime social avantageux

En matière de couverture sociale, l’auto-entrepreneur en achat et revente bénéficie des mêmes intérêts que tout autre auto-entrepreneur. Les micro-entrepreneurs sont affiliés à la Sécurité Sociale des Indépendants (SSI), une organisation instaurée depuis 2018 pour gérer la protection sociale des travailleurs non-salariés. Cette prise en charge ouvre droit à des prestations telles que :

  • L’assurance maladie,
  • Les allocations familiales,
  • Les indemnités journalières et l’indemnité de maternité,
  • La retraite de base et la retraite complémentaire obligatoire,
  • L’assurance invalidité-décès.

En outre, l’auto-entrepreneur en achat et revente bénéficie du régime micro-social qui présente des avantages sur le calcul et le paiement des cotisations sociales obligatoires. En micro-entreprise, celles-ci sont estimées proportionnellement au chiffre d’affaires généré. L’auto-entrepreneur peut acquitter les cotisations tous les mois ou tous les trimestres, et uniquement lorsqu’il réalise un chiffre d’affaires. Pour rappel, le taux normal des cotisations sociales est de 22 % pour les activités commerciales exercées sous le statut d’auto-entrepreneur.

Un régime fiscal allégé

Le micro-entrepreneur bénéficie de la franchise en base de TVA, à condition de respecter les seuils de chiffre d’affaires fixés. En 2023, le seuil de base est à 91 900 euros de chiffre d’affaires tandis que le seuil majoré est de 101 000 euros pour toute activité d’achat et revente de marchandises. Grâce à cette exonération, l’auto-entrepreneur ne facture pas la TVA à ses clients et il n’est également pas tenu de déclarer la TVA.

En ce qui concerne les impôts, l’auto-entrepreneur peut choisir :

  • Soit le régime général d’imposition : dans ce cas, l’auto-entrepreneur sera soumis à l’impôt sur le revenu. Le taux d’abattement appliqué à son chiffre d’affaires pour estimer son revenu imposable est de 71 %.  Le taux d’imposition est donc de 29 % du revenu imposable, ce qui s’avère favorable pour l’activité de la micro-entreprise en achat et revente.
  • Soit le prélèvement forfaitaire libératoire : ici, le paiement des impôts sur le revenu s’effectue à la même période que celle des cotisations sociales, c’est-à-dire, soit mensuellement, soit trimestriellement. Le taux auquel sera soumis l’auto-entrepreneur en achat et revente est de 1 % du chiffre d’affaires. Un tel régime permet de réaliser des économies liées aux charges fiscales.