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Une convention est l’une des trois formes d’écrits que l’on peut utiliser pour matérialiser l’ouverture d’un compte courant associé dans une entreprise, en dehors des statuts ou d’un acte unanimement approuvé par les associés. Pour être valide, cette convention doit en principe respecter certaines conditions et contenir des mentions bien spécifiques. Celles-ci comprennent les informations générales, le montant et les modalités de réalisation, les modalités de rémunération et de remboursement de la créance au prêteur avec les intérêts, la convention de blocage, les règles à suivre en cas de clause de cession de titres, ainsi que la gestion des éventuelles dérogations à ses obligations par l’une des parties.
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comparerLes conditions de validité d’une convention de compte courant d’associé
Une convention de compte courant d’associé doit faire l’objet d’un écrit signé et paraphé par un représentant légal de la société et l’associé qui effectue l’apport de financement en trésorerie. Puisqu’il s’agit d’une convention règlementée, la signature doit avoir été autorisée selon la procédure qui sied à ce genre d’accord. C’est-à-dire qui reste les étapes d’information, de délibération et d’autorisation de l’organe qui rassemble les associés de l’entreprise. En outre, un associé peut apporter un compte courant pour procéder à une forme d’augmentation de capital. Cela permet en outre de refinancer le passif du bilan, cependant il faudra respecter les modalités d’augmentation de capital.
Les informations générales
Comme informations générales, on a les informations d’identification légale de la société et du futur titulaire des comptes courants d’associés, l’objet et les modalités de fonctionnement de celle-ci ainsi que la durée de la mise à disposition des fonds de trésorerie.
La réalisation des apports en compte courant d’associé
Bien que cela ne soit pas obligatoire, la plupart des sociétés inscrivent le montant de l’apport de financement qui va être effectué, ainsi que la manière dont il sera réalisé, c’est-à-dire s’il doit être libéré par tranches ou en une seule fois. Dans le cas d’une réalisation échelonnée, un chronogramme indicatif est généralement présenté.
Rémunération et modalités de remboursement du compte courant d’associé
La convention de compte courant d’associé doit prévoir de façon expresse les modalités du taux de rémunération ainsi que les modalités liées aux remboursements. Les modalités vont stipuler la procédure de remboursement de la créance au prêteur avec les intérêts ainsi que la forme qu’elle devra prendre : remboursement in fine, par échéances, les possibilités de refus, etc.
La gestion du blocage du compte courant
Il peut arriver qu’un compte courant d’associé soit bloqué, que si cela a été prévu dans la convention de blocage, et que les conditions qui y ont été requises ont été respectées. La convention des comptes courants doit également préciser l’intervalle de période au cours de laquelle un blocage est possible, car il n’est pas possible de prévoir un blocage à durée indéterminée.
Les modalités de mise en œuvre de certaines opérations particulières
Il peut arriver que des évènements particuliers ou des opérations spécifiques aient lieu. Il serait alors souhaitable que la convention prévoie leurs modalités d’exécution, afin d’éviter un vide règlementaire, le cas échéant. Il s’agit en principe des opérations de conversion des comptes courants ou encore du sort du compte courant d’associé lorsque son détenteur perd son statut d’associé, avec clause de cession ou non de ses titres à une tierce personne.
Les règles de résolution des conflits
La partie qui ne respecte pas les termes de la convention des comptes courants d’associés engage sa responsabilité contractuelle. Les règles de résolution des conflits doivent donc, être clairement stipulées dans la convention et mises à la disposition de tous.